La jonin assignée à Yoshiko se nomme Kinoshita Midori. C’est une femme mesurant environ 1,55m, peau caucasienne, aux cheveux verts coiffés en chignon et aux grands yeux violets. C’est une femme patiente, très organisée, qui laisse ses élèves se débrouiller en mission mais les observe dans l’ombre. Chaque semaine, Midori donne rendez-vous à son équipe pour faire des débriefing et guider les genin dans la voie qu’ils veulent suivre. Pendant tout ce temps passé en équipe, Yoshiko a eu connaissance de son allergie alimentaire à la viande de porc. Lors d’une journée tranquille, Yoshiko discute avec Midori, en tête à tête. La jeune genin de 15 ans lui parle de son histoire avant d’arriver à Suna, ainsi que du rouleau de jutsu dokuton qu’elle a trouvé.
Midori • “Je te conseille de t’entrainer d’abord aux techniques d’iroujutsu afin de renforcer les techniques de poison. De plus, tu vas pouvoir, comme tu le souhaite, soutenir tes jeunes coéquipiers au combat. Tu devrai pouvoir trouver un mentor à l’hôpital pour apprendre cela. Je ne connais aucune technique de soutien alors je ne peux pas t’aider personnellement.”
Yoshiko • “Merci pour vos conseils Kinoshita-sensei. Vous avez raison, je préfère aider les alliés et les soutenir, apprendre l’iroujutsu peut servir. J’aurai de bonnes connaissances médicales pour créer des effets de poison et les doser de sorte à ce que je ne tue personne. Normalement je vais devoir m’entraîner au laboratoire pour éviter les dommages collatéraux et… Oui bon je m’emporte peut-être, excusez-moi. Mais je suis vraiment heureuse de pouvoir tout faire pour devenir une kunoichi de soutien.”
Midori • “Mais oui tu as raison, il faut de la motivation. Si tu étudie correctement la médecine, je ne doute pas sur le fait que ça pourra te renforcer davantage l’esprit. Même si au fond, je sais que tu es capable d’être une combattante efficace.”
Midori place une grande confiance en son élève. La petite jonin voit bien que Dokuma est très minutieuse, calme et posée dans son travail, gardant son sang-froid à toute épreuve et n’écoutant que sa raison. Il est vrai que Yoshiko a un comportement discret, droit et très respectueux envers ses camarades et ses supérieurs hiérarchiques.
Yoshiko • “Je m’entraîne aussi à renforcer mon corps pour avoir une bonne base au combat rapproché, de sorte à me défendre dans le cas où un ennemi décide de m’agresser.”
Midori • “Ah ah… Tu en imposes déjà avec ton gabarit, je suis sûre que ça va le faire.”
Yoshiko • “Si je puis me permettre, j’ai l’impression que vous me surestimez, je ne suis qu’une novice en combat.”
Midori, fâchée • “Oh mais dis, c’est toi qui te sous-estime ! Si tu n’a pas confiance en toi c’est sûr que tu vas rester novice toute ta vie !”
Yoshiko, restant de marbre • “Si vous le dites… En tout cas, ce qui est sûr est que je suis motivée pour m’améliorer tous les jours.”
La jonin et sa genin sourient. Elles se séparent parce que Midori doit donner un rapport de mission au Kazekage. Yoshiko se met en route pour l’hôpital dans le but de se former à la médecine. Une fois sur place, elle a été accueillie chaleureusement et c’est ainsi que le début de sa carrière commence. La demoiselle a beaucoup étudié sur le sujet médical et elle a commencé à apprendre des jutsus médicaux. Par ailleurs, c’est grâce à un exercice que Yoshiko a adopté son chat des sables. En effet, il n’est pas rare de s’entrainer à maitriser les premiers soins sur un animal. Il se trouve que la jeune adolescente a eu comme mission de prendre soin d’un chaton non sevré, abandonné par sa mère et ayant sa queue et sa mâchoire cassée. Après plusieurs semaines à prendre soin du petit en lui donnant le biberon et avec les soins pour réparer ses os, le mentor de Yoshiko a pu constater la réussite de l’exercice. Cependant, le petit animal poilu a été trop habitué à rester avec sa mère de substitution, et c’est pourquoi cette dernière l’a officiellement adopté et nommé Meisho. Notre protagoniste s’est fait un groupe d’ami dans un bar de la ville. Le nom de la taverne est Mirage des sables. Elle s’est mise à fumer et à consommer de l’alcool avec ce groupe. En général, il s’agit de bière pour notre kunoichi.
Après plusieurs années d’expérience en temps que ninja de soutien offensif, Yoshiko est devenue une chuunin. Ainsi, elle peut enfin avoir un peu de responsabilité et devenir meilleure. Elle commence ainsi à étudier la psychologie humaine.
“C’est vraiment intéressant de connaître les différents troubles du comportement et d’autres maladies mentales pour cerner une personne et voir à quelle point celle-ci peut être dangereuse pour elle-même ou pour autrui. Dans les études de criminologie que j’ai étudié, différents profils de criminels sont résumé afin que l’on puisse déterminer si une personne que l’on connaît peut présenter un risque de passer à l’acte et commettre des méfaits.”Aussi, la demoiselle a connu plusieurs déceptions amoureuse. Lorsqu’elle était en couple avec une personne, il a fallu qu’ils passent aux choses sérieuses un soir pour que le lendemain, le ou la partenaire de Yoshi la quitte. Sa dernière relation amoureuse s’est terminée parce que son partenaire n’étant pas ninja s’est vite lassé de l’absence constante de notre protagoniste, soupçonnant qu’elle le trompe. C’est pourquoi la kunoichi s’est jurée de ne jamais tomber amoureuse de qui que ce soit pour éviter que son comportement au travail ne change. Un jour, Yoshiko est appelée à l’hôpital d’urgence. Elle doit s’occuper d’une adolescente parce que cette dernière a fait plusieurs tentatives de suicide.
“Hazama Mitsui, une jeune adolescente retrouvée presque morte dans le désert par des moines du Gandarah. Selon ce que j’ai entendu, la demoiselle a subi pendant plusieurs années des tortures physiques et mentales. Je ne serai pas étonnée de voir des troubles du comportement chez cette enfant. Je verrai bien ce qu’il se passera.”Yoshiko entre dans la chambre de Mitsui. En tenue d’infirmière, la jeune femme voit l’adolescente endormie sur son lit. Elle s’assied sur une chaise qui se trouve sur la gauche de sa patiente et elle observe le corps.
“Des agressions sexuelles ? J’ai mal à mes parties intimes en imaginant ce que cette petite a subi. J’ai hâte que le jonin psychologue rentre pour que je sache quoi faire pour aider cette fille. Comment me comporter avec elle sans la brusquer ?” Elle observe Mitsui se réveiller lentement. Yoshiko voit la panique s'installer en sa patiente. En effet, la petite Mitsui a peur en avant vu notre protagoniste à ses côtés.
Mitsui • “Laissez moi tranquille… Ou tuez moi, mais arrêtez de me torturer ainsi ! S'il vous plaît…”
La jeune femme est dans l'incompréhension totale. Comment cette gamine peut-elle faire pour confondre des infirmiers avec des bourreaux ?
Yoshiko, sur un ton calme et froid • “Écoute. Ici, tu es dans une salle d'hôpital. Nous somme ici pour te soigner et te libérer de toutes tes souffrances. Les bourreaux qui t'on torturé sont en prison à perpétuité sans possibilité de sortie. Ça veut dire que tu n'es plus en danger. Compris, gamine ?”
Mitsui, en panique • “Pourquoi je dois rester là ? Sortez moi de là !”
Yoshiko, quelque peu exaspérée par la situation • “Tant que ton corps n'est pas guéri tu reste là. Petite sotte, tu crois que tu va t'en sortir sans les soins qui te sont donné ?”
Yoshi a l'impression de voir un enfant sauvage n'ayant pas vraiment été sociabilisé. La demoiselle a dû donner de force un calmant à la petite Hazama. Grâce à cela, la petite a pu échanger un peu avec l'infirmière. Ainsi, la chuunin a pu noter énormément d'information pour faire un rapport au Jonin psychologue, étant depuis peu le professeur de psychologie à temps partiel de Yoshi. Les notes relevées sont : Insociabilité, trouble de l'attachement, dépression, comportement borderline et comportement suicidaire. La demoiselle sort de la chambre en souhaitant un bon repos à la blessée, se demandant si elle fait bien d'accepter la charge de Hazama.
“Quand va-t-il revenir ? Je ne pense pas réussir à aider la gamine sans ses précieux conseils.” Déambulant dans ce couloir d’hôpital, la demoiselle se fait interpeller. Un homme roux habillé d’une blouse blanche, mesurant à peu près la même taille que notre protagoniste, avec une barbe bien soignée, la salue.
Yoshiko • “Bonjour sensei.”
Psychologue • “Bonjour Dokuma. Viens dans mon bureau pour qu’on discute tranquillement.”
Une fois dans le bureau de celui-ci, la demoiselle lui tend un rapport.
Yoshiko • “Il faut du temps pour que Hazama puisse se réintégrer à la société. Je dois vous avouer ne pas avoir les compétences nécessaires pour l’aider.”
Psychologue • “Ne t’inquiète pas pour ça, il y a du personnel soignant formé expressément pour ce genre de cas, je te remercie pour ton analyse, mais crois moi tu peux l’aider à ta manière.”
Yoshiko • “C’est à dire… Tenter d’être son amie ? Je crains que ça va être long.”
Psychologue • “Ce serait le meilleur moyen pour elle d’avoir un proche pour l’épauler. Tu ne sera pas seule pour cette tâche. Tu connais ma soeur, elle qui a été ton mentor pendant le début de ta carrière de ninja. Je suis sûr qu’avec elle, Hazama réussira à se rétablir psychologiquement. Enfin, à voir. Bon, je vais te laisser rentrer chez toi et réfléchir à une potentielle thérapie pour elle. Bonne journée, Dokuma.”
Yoshiko • “Bonne journée Kinoshita.”
La jeune femme de 22 ans quitte le bureau, emprunte la sortie de l’hôpital et ensuite se met en route pour son appartement. Elle se fait accueillir par Meisho qui lui a sauté dans les bras.
Yoshiko • “Oh c’est qui le mignon petit chachat à son maimaitre ? Oh bah c’est toi mon petit bout de chou.”
La kunoichi fond littéralement pour son animal et le câline.
“Oh mais… Je me sens apaisée en compagnie de Meisho. Ou plutôt, grâce à ses ronronnements. Est-ce qu’une thérapie avec les animaux pourrait être efficace ?” Yoshi dépose son compagnon félin sur son fauteuil et cherche dans sa bibliothèque la réponse à sa question.
“J’ai trop de livres, je vais avoir du mal à trouver ce que je cherche.” La demoiselle discute par la suite avec son professeur de psychologie au sujet de l’idée de la thérapie par les animaux. C’est ainsi que le projet est validé et que Yoshiko peut reprendre son travail de ninja en accomplissant des missions de son côté.
Pendant 2 ans, lorsque Yoshi a du temps libre, elle et Meisho vont voir Mitsui. Une lecture sur la secte de Jashin a titillé l’attention de notre kunoichi.
“Jashin veut dire dieu maléfique. L’histoire narre les actions de l’un des premiers meurtriers utilisant son chakra pour commettre ses méfaits, suivi et idolâtré par des milliers d’imbéciles qui apprennent les jutsus douteux de cet homme. Tsss… En fait, cet assassin s’étant lui même donné le nom Jashin a créé une secte pour avoir une “raison valable” de se baigner dans du sang, pensant avoir l’immortalité à force de voler des vies. De ce que j’ai lu, les adeptes disent tuer pour soigner la peur de la mort de leurs victimes. Et bien ma foi, il y a vraiment des imbéciles… Cela dit, quelque chose ne colle pas. Ce symbole qui représente cette religion me semble incohérent par rapport au leitmotiv des jashinistes. Si on décompose cet espèce de gribouilli, le triangle à l’envers représente de l’eau chaude et le cercle représente un aspect doré. Le tout veut dire “eau chaude dorée”. Je ne peux pas m’empêcher de penser à l’urine. Et si les adeptes pissent sur les victimes pour les bénir ? Ou alors… Euh je vais arrêter là sinon je vais virer folle.”Lors d’un jour de congé durant laquelle notre protagoniste nettoie sa maison de fond en comble, une personne toque à sa porte. Il s’agit de Midori, son ancien supérieur hiérarchique direct. Yoshiko accueille Midori. Ensemble sur le canapé, elles entament la discussion.
Midori • “Je viens t’annoncer une bonne nouvelle. Mitsui est sur le point de devenir genin de Suna. Et elle aimerait connaitre les secrets de tes jutsus dokuton. Tu penses pouvoir le lui apprendre ?”
Yoshiko • “Dis moi que c’est pas vrai !!!”
Midori, quelque peu étonnée de la voir énervée • “Hein ?”
Yoshiko • “Elle n’est pas faite pour devenir ninja, son mental ne va jamais résister et la réputation de l’armée va en prendre un sacré coup ! On ne veut pas de tapette ici ! Laisse tomber je ne vais pas hausser le petit doigt pour elle. Tsss… Tu parle d’une bonne nouvelle…”
Un silence règne pendant plusieurs minutes. C’est la première fois que Midori voit ce comportement chez Yoshiko. D’un côté elle est rassurée que son ancienne élève ait du répondant, mais d’un autre la demoiselle doit écouter ce qu’une jonin lui dit.
Yoshiko • “Bon je veux bien aider la gamine, mais il y a intérêt à ce que le jonin qui devra la supporter soit au moins dix mille fois plus dur que moi. Me suis-je bien fais comprendre ? Pour avoir un mental d’acier, supporter des supérieurs tyrannique c’est la base.”
Midori • “Euh… Ok mais… C’est le kazekage qui décide de ce genre de chose, je ne peux que lui donner ce conseil. Je te remercie pour l’aide que tu vas lui apporter.”
Yoshiko • “Tu me remerciera si elle est entière après son obtention du diplôme. Bon moi j’y vais, je connais son adresse alors je vais aller la chercher et on ira au laboratoire.”
La demoiselle part en sautant de son balcon puis traverse les rues en sautant de toits en toits avant de trouver le bon appartement.
“Mouais. C’est un quartier dans lequel la délinquance règne. Pauvre gamine si tu crois que tu vas mener une vie heureuse ici, laisse moi rire.” Elle saute et va sur le rebord de la fenêtre ouverte de l’appartement de la petite Mitsui.
Yoshiko • “Leçon numéro une, toujours faire gaffe à ses arrières. Tu crois vraiment être en sécurité chez toi ? Si j’étais une pimbêche, je t’aurai tiré les cheveux ! Allez bouge moi ton boule, je vais te montrer comment être une parfaite connasse en utilisant du dokuton. Et plus vite que ça !”
La jeune Mitsui ne comprend pas trop mais suit Yoshiko. Elles se retrouvent sur l’un des terrains d’entraînement, le plus isolé de tous plus précisément.
Yoshiko • “Ta bien compris ? Je veux te voir ici à 17h précise tous les jours pendant 1 mois à compter d’aujourd’hui. J’espère que tu es prête à recevoir ma leçon du jour.”
Mitsui • “Hé bien… Oui je suis prête Dokuma-san.”
Yoshiko • “Tsss. On est pote tu peux m’appeler Yoshiko il n’y a pas de souci. Alors… Premièrement il faut que tu réfléchisse à un effet de poison que tu aimerai assimiler. C’est la base, il faut que tu connaisse parfaitement le poison que tu veux utiliser dans tes jutsu, ainsi tu pourra embêter tes ennemis et leur bousiller les castagnettes. J’espère que tu a fais des recherches sur le sujet.”
Mitsui • “Euh… Non.”
Yoshiko • “Imbécile, si tu ne prend pas le temps d’étudier tu n’avancera jamais ! Au pied Mitsui !”
Yoshiko tire sur le bras de la frêle Mitsui puis elle l’emmène au laboratoire. La petite pleure et s’excuse.
Yoshiko • “Arrête de chouiner, un ninja ne pleure pas ! Soit tu deviens kunoichi et tu portes tes boobs, soit tu arrête là.”
En prenant un livre pharmacologique, la jeune femme se tourne vers la gamine.
Yoshiko • “Dans ce monde il n’y a pas de place pour les tapettes. Tu aurais vécu dans le village d’où je viens, tu n’y aurais pas survécu longtemps.”
Mitsui, séchant ses larmes • “Ok…”
Yoshiko • “Bon, voilà qui devrait être simple pour toi. Une liste d’effets facile à mettre en place et qui pourrait embêter un minimum les ennemis. Alors, parmi eux tu as l’effet vomitif, pour faire vomir les ennemis et l’effet laxatif pour leur donner la diarrhée. Un effet respiratoire pour faire s’étouffer les ennemis. Bon alors, je te conseille d’en choisir un seul et l’étudier. Tu viendras me voir demain pour que je t’enseigne ta première technique.”
Mitsui • “Euh… Je.. Je vais prendre le poison vomitif.”
Yoshiko, lui donnant une fiche technique de l’effet vomitif • “Tu vas ce soir apprendre les composants du poison et méditer longuement, je vais aussi aujourd’hui faire en sorte que tu y sois immunisée.”
La chuunin prépare une seringue dans laquelle il y a du vomitif. Elle prend le bras de Mitsui et la vaccine.
Mitsui • “Aie, ça fait mal, pourquoi vous faites ça ?”
Yoshiko • “C’est simple, si tu n’es pas immunisée tu ne peux pas sécréter le poison. Les cobras, eux, sont immunisés contre le poison qu’ils sécrètent. Pour nous c’est pareil mais il faut pour ça que nos corps soient entraînés. Réfléchis un peu avant de poser ces questions. Tu as l’air empotée, ça craint le jour où tu rencontrera ton supérieur. Allez, rentre chez toi. Demain, terrain d’entraînement, à 17h précises. Pas de retard, je compte sur toi.”
Le lendemain, à 17h05. Yoshiko attend Mitsui.
“Elle est en retard, ça manque de sérieux.” Mitsui arrive enfin, à 17h10 et voit Yoshiko adossée contre un mur.
Yoshiko • “Explique moi comment ça se fait que tu sois en retard.”
Mitsui • “Euh… Je me suis perdue…”
Yoshiko, après un soupir. • “Il faut vraiment que tu arrête d’être aussi cruche franchement. Bon alors… Ta première technique consiste à empoisonner des personnes en les embrassant.”
Mitsui • “Quoi ?”
Yoshiko • “Exact. Tu me disais avoir été agressé sexuellement à plusieurs reprises. Avec ce jutsu tu pourras inverser la tendance : la personne qui t’embrassera de force s’en mordra les doigts. Pour éviter de te faire peur voici un mannequin que j’ai emprunté à un ami. Tu n’aura qu’à essayer de l’embrasser. Je récupèrerai la salive et je vais l’analyser. Allez, bouge et viens essayer.”
Après plusieurs jours d’essai, Yoshiko peut dire que la petite Mitsui a réussi à apprendre sa technique. Et ainsi pendant plusieurs mois, la gamine a su maîtriser quelques techniques assez faible mais efficace.
“Pendant tout ce temps, Mitsui s’est montré persévérante. C’est très bien comme ça. Je pense qu’elle va enfin pouvoir endosser ce rôle de ninja. Elle n’a pas intérêt de me décevoir.” Un jour avant que sa jeune amie rencontre son supérieur, Yoshiko lui a fait remarquer que le haik n’est pas une tenue conçue pour les combats de ninjas. Cependant Mitsui n’en a fait qu’à sa tête donc Yoshi a abandonné la conversation. Mitsui lui a ensuite promis de se montrer courageuse et forte comme elle, avant que les deux filles se séparent.
Pendant un long moment, notre protagoniste a accompli quelques missions et a effectué plusieurs remplacements à l’hôpital. Durant ces missions, Yoshiko a remarqué les comportements parfois odieux, égocentrique et exécrable des aristocrates. Au fond d’elle, notre héroine est dégoûtée de les servir. Cependant, elle prend sur elle et prend soin d’accepter et de réussir les quêtes avec brio sans se plaindre.
Récemment, en fin d’après-midi, sur le terrain d’entraînement de Suna, les seules personnes étant présentes sont Hazama Mitsui et Dokuma Yoshiko. Il s’agit d’une petite rencontre plutôt sympathique.
Mitsui • “Dites, Yoshiko-san. J'ai retrouvé ma sœur il y a un moment. Elle est prostituée dans une grotte étrange.”
Yoshiko • “Ne me dis pas que tu vas te prostituer pour aller avec elle ? Petite folle.”
Mitsui • “Euh et bien non… En fait, j'ai été en mission avec monsieur Takeda, et nous sommes allés dans une grotte qui sert de marché noir. J'ai été seule pour chercher deux hommes qui ont voulu provoquer un attentat dans un restaurant.”
Yoshiko • “Ah oui, ceux à qui mes collègues ont tiré les vers du nez. Ils croupissent en prison actuellement.”
Mitsui • “Ils ont dit un truc étrange pour essayer de renier leurs fautes. Ils ont dit que l'ordre de l'ombre écarlate leur a demandé de faire ça. Mais je n'y ai pas cru, j'ai pensé qu'ils ont voulu faire passer ça pour…”
Yoshiko • “Ah oui ? Intéressant, ils n'ont pas du tout parlé de ça quand mes collègues les a interrogé. Tu ne me mens pas j’espère.”
Mitsui • “Hé bien… Euh…”
Yoshiko • “T'inquiètes pas, c'est mieux comme ça. C’est une légende qui se raconte entre jonin donc ne t’en fais pas, ils ont dû entendre cette bêtise et ont tenté de construire un mensonge mal foutu. Ton supérieur a dû s’en rendre compte et a fait taire les deux imbéciles sur ce sujet.”
“Si jamais cette histoire d’ordre se sait du grand public, les civils vont paniquer, il pourrait y avoir des émeutes. Si elle est au courant, alors… elle est peut-être en danger. Son supérieur ne lui a rien dit et je sais qu’il vaut mieux ne pas divulguer ces informations. Donc autant que je lui mente.”Yoshiko • “Bon. Ton entraînement est terminé. Tu te débrouille bien. Sois prudente quand tu rentre chez toi surtout. Avec la vague de villageois de Kiri qui viennent, il est possible que certains d'entre eux soient des espions de l'actuel Mizukage. Sachant que tu es une novice et que certains d'entre eux connaissent ton visage tu serai une cible idéale.”
Mitsui • “Oui, merci, bonne journée !”
Yoshiko laisse partir l'adolescente. À la sortie du laboratoire, elle se pose contre un mur. La douce nuit s’abat sur la ville. La brise fraîche du soir fait du bien à la jeune femme.
“Je n'ai pas d'information sur l'ordre de l'ombre écarlate. Je n'ai eu vent de ce nom que de la part de Kinoshita-sensei. C’est parti d’une plaisanterie qu’elle m’a faite au sujet de ma grande curiosité, me disant un truc du genre : Oh et bien, fais attention à ne pas trop fouiner dans le passif des criminels sinon l’ordre de l’ombre écarlate viendra t’engloutir. Après lui avoir demandé d’où elle tire ceci, en pensant qu’il s’agit d’un groupe fictif d’un livre que je n’ai jamais lu, elle m'a dit que peu de gens connaissent ceci et il ne s’agit, comme elle, que des Jonin de Suna. Je ne peux pas en savoir davantage en temps que Chuunin et je ne peux en parler à personne, cette information doit être gardée secrète.” Yoshiko marche et rentre chez elle. Meisho l'accueille comme il se doit, avec de doux miaulements et de doux ronrons.
Yoshiko • “Mais oui mon chéri, maman est là. Tout va bien mon chou ? Moi oui t'inquiètes pas. Viens voir maman.”
Yoshiko caresse le ventre de son chat des sables et lui lance une balle pour qu'il joue avec. Après ça, elle mange une salade avec de la laitue et des tomates. Ensuite, elle s'assoit sur le rebord de son balcon, admirant le ciel étoilé.
“J'espère réussir à me reposer cette fois.” Une légère brise caresse sa peau. La rue est si calme la nuit. Admirant la beauté de la nuit, la jeune femme sursaute en entendant quelqu'un sauter sur son balcon.
ninja lambda • “Dokuma-san. Nous avons besoin de vous interroger sur quelques points. Venez avec nous.”
Yoshiko • “Bien.”
Yoshiko n'a pourtant rien à se reprocher. Elle suit le ninja en question et se retrouve dans une salle d'interrogatoire.
Interrogateur • “Bonjour mademoiselle. Il est dit que vous avez rencontré Hazama Mitsui aujourd'hui.”
Yoshiko • “Oui. Je l'ai entraîné aujourd'hui au laboratoire sur des jutsus de poison. Nous nous sommes quitté par la suite et nous sommes partie chacune de notre côté.”
Interrogateur • “Est-ce que Hazama vous a parlé de chose étrange comme des envies de suicide ? Comment se comportait-elle ?”
Yoshiko • “Hé bien, elle m'a paru totalement normale aujourd'hui, elle m'a parlé de sa mission durant laquelle elle a tenu compagnie à des villageois de Kiri et qu'elle a hâte de les revoir pour savoir s'ils vont bien. Elle a eu le sourire aux lèvres et elle a été très attentive à ce que je lui ai raconté. Puis-je vous demander pourquoi avez-vous besoin de ces informations ?”
Interrogateur • “Merci pour votre réponse, Dokuma. Pour répondre à votre question, ce soir nous avons trouvé le cadavre de Hazama Mitsui. D'après l'enquête sur place, une bouteille de saké et une boîte de somnifères vide sur son balcon ont été retrouvés et la demoiselle a chuté du balcon de son appartement.”
Un silence pesant règne sur la pièce. Yoshiko essaye tant bien que mal de garder son calme. Elle visualise la scène d’horreur que les personnes ont pu voir. Son interlocuteur est compatissant, comprenant que la demoiselle se sent maintenant mal à l’aise.
Interrogateur • “Toutes nos condoléances, Dokuma.”
Yoshiko • “Merci de m'avoir prévenu, monsieur. Vous pensez qu'il s'agit d'un suicide ? Elle ne m'a rien dit… Je n'ai pas remarqué de comportement pouvant montrer les prémices de son acte, à moins qu'elle aie décidé d'agir sur un coup de tête. Au fait, mon professeur de psychologie a dû faire mention de sa pathologie un peu borderline avec des épisodes de dépression chronique dans un rapport que j’ai donné au professeur de l’académie afin que le dossier donné au supérieur hiérarchique direct de la demoiselle soit complet.”
Interrogateur • “Nous pensons aussi qu'elle a décidé d'en finir dans la soirée lorsqu'elle était seule. Nous avons lu le rapport de votre professeur de psychologie. L’affaire est donc classée. Vous pouvez partir. Rompez.”
La demoiselle part en compagnie du ninja l'ayant accompagné.
“Hazama. Pourquoi as-tu agis de la sorte ? Je croyais qu'avec Takeda, tu aurais la volonté d'être meilleure et forte psychologiquement. C'est ce que tu m'avais dis. Tu n'as pas tenu ta promesse.” La miss rentre chez elle, se pose sur son lit et réfléchit quant à la situation. Avant de s'endormir, elle pense ceci :
“En fait, tu n'aurai jamais dû être ninja. Voilà où ça t'a mené. Petite sotte.” Notre protagoniste s’est remis rapidement du décès de Mitsui, en ayant été chamboulée uniquement le jour durant lequel la miss a entendu la nouvelle. Cela dit, suite à plusieurs discussions avec le chef de la section interrogatoire, il est clair que Yoshiko doit s’entraîner davantage à observer le langage non verbal des personnes. Aussi, elle a une piste par rapport à ses aptitudes de ninja, c’est à dire ce à quoi elle va s’attarder lorsqu’elle aura du temps pour s’entraîner.
Une semaine après les funérailles, durant une nuit de nouvelle lune, au cimetière, sur la tombe de Hazama Mitsui, une femme au long manteau noir ouvert, montrant un bandage blanc autour de la poitrine, d'un jeans gris, de sandales grisâtres, une femme masquée se recueille. Ce masque est blanc, aux traits noirs faisant penser à des croix. La femme masquée est pensive, son déguisement cachant son identité.
“Bonsoir, Hazama. Je suis le chef du gangster X’Mijime. Ceci est notre première et dernière rencontre. Tu as voulu devenir une esclave de ces aristocrates et ton manque de force mentale t'a tué. Combien de personne sont mortes en ayant voulu servir ces riches personnes ? Combien de personnes innocentes souffrent de leur pauvreté ? Combien de sale gosse de riche se montrent supérieurs aux autres d'une manière odieuse ? Hazama, tu as été une fragile petite merde. Tu as osé te laisser écraser par ces êtres remplis d'immondices. Tu m'a déçu. Bref. Repose en paix, petite âme fragile.”Puis, la femme masquée disparaît sans laisser de trace après avoir prié sur cette piètre tombe. Qui sait ce que prépare cette créature féminine n’apparaissant que les nuits de nouvelle lune. Peut-être que quelqu’un en saura davantage sur ce qui semble être une légende urbaine.