Kaito se leva en même temps que le soleil. Il mangea rapidement un petit quelque chose pour se réveiller et sorti rapidement de chez lui, laissant un petit mot à ses parents. Son petit entrainement avec le clone de cendre l’avait incroyablement amusé. Il avait pris grand plaisir à tout donner contre le clone, et les remarques de sa sensei sur sa dépense de chakra lui avait trotté dans la tête une bonne partie de la journée et avait même un peu bercé ses rêves. Il marcha lentement dans les rues du village, prenant tranquillement le chemin du terrain d’entrainement lorsqu’un bruit de foule se fit entendre.

Le jeune Senju fut surpris. Il était bien tôt pour qu’autant de monde se retrouve dans les rues du quartier résidentiel. Le jeune ninja tenta de comprendre ce que tout cela voulait dire, mais personne ne lui répondait. Tous étaient trop occupés à regarder une maison d’où s’échappait des bruits incompréhensibles. Puisque personne ne lui répondait, le jeune Senju fonça vers le manoir du Hokage, il voulait en avoir le cœur net. Quel ne fut pas sa surprise en entrant dans le bureau, de se voir attribuer une mission urgente. Un homme se serait enfermé dans un habitat du quartier résidentiel, il serait gravement malade et perturbé. C’est pourquoi la délicatesse et la compréhension sont de mise. Une règle prônait sur toutes les autres dans cette mission, l’usage de la force ne devait être qu’en dernier recours. Kaito se fit un point d’honneur de régler cette situation de complot le plus rapidement possible sans aucun acte de violence.

Le jeune ninja sorti rapidement du bureau et reprit la direction des habitats. Arrivé sur place, Kaito fut surpris de voir qu’il y avait plus de monde dans la foule que tout à l’heure. Comment cela pouvait être possible, il n’avait quitté les lieux qu’une quinzaine de minutes. Kaito secoua la tête de découragement et tenta de se frayer un chemin jusqu’à la demeure de l’homme barricadé. Rien à faire, personne ne le laissait passer. Kaito soupira et força le passage, jouant des coudes pour enfin se rendre jusque devant de la maison. Il se tourna ensuite vers la foule et s’exclama assez fort pour que tout le monde l’entende :

-Mais à quoi est-ce que vous jouez ?!

Cette simple question eut pour effet de faire taire la foule. Kaito en profita donc immédiatement pour leur faire la morale sur leur motivation. La plupart des personnes présente étaient en colère car l’homme avait volé des médicaments. Ce qui était compréhensible, mais était-ce nécessaire de se rassembler devant la maison de l’homme en question était-il judicieux et raisonnable. Le jeune Senju leur demanda calmement comment eux réagirait si une telle foule se présentait devant leur propre maison en hurlant leur mécontentement. L’effet ne fut pas immédiat et pendant un bref instant, Kaito crut que son sermon n’avait eu aucun effet. Puis, la foule commença à se taire et se dispersa très lentement. Un homme s’avança et demanda au jeune ninja ce qu’il comptait faire pour régler cette situation. Kaito lui répondit qu’il allait faire ce qu’il faudra pour récupérer les médicaments sans user de la force et qu’il ferait mieux de reculer pour le laisser travailler. La dernière chose que souhaitait le jeune Senju s’était d’avoir des villageois dans les pattes.

Une fois seul, le jeune ninja se demanda comment procéder. Il ne voulait pas entrer de force dans la maison, et il ignorait le nom de l’homme qui s’était barricadé en hurlant au complot. Kaito soupira, il aurait mieux fait de rester au lit. N’ayant absolument rien à perdre, il cogna à la porte en s’annonçant. Il espérait ainsi que l’homme daigne lui ouvrir la porte, sachant qu’il s’agissait d’un ninja du village. Il ne fut pas très surpris lorsque l’homme l’envoya paitre en l’insultant et en l’accusant de vouloir sa mort.

''Génial, qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre'' pensa le jeune ninja.

Il allait devoir trouver un autre moyen d’entrer. Heureusement pour lui, le jeune Senju avait la réputation d’être un bon diplomate. Il interpella l’homme en lui demandant ce qui se passait, lui expliquant que personne ne voulait sa mort et que personne ne complotait contre quiconque. Il voulait simplement savoir pourquoi il avait volé les médicaments et qu’il s’était barricadé. L’intention du jeune ninja était d’instauré une confiance entre lui et l’homme malade. L’homme hurla que la réunion des 5 kage n’était qu’une façade, une raison qu’avaient annoncée les hauts dirigeants pour s’en prendre au plus faible des villages. Les négociations allaient être long, senties Kaito.

Kaito n’entendait que des cris de colères incompréhensible tant l’homme était dans tous ses états. Comment lui faire comprendre que le jeune ninja n’était pas là pour le nuire mais bien pour l’aider. Comment le raisonner? Comment le calmer pour enfin avoir une discussion? Tant de questions et aucune réponse. Le jeune ninja soupira, il ne voulait pas forcer la porte, les instructions étaient claires, pas de force sauf en cas d’extrême urgence. Kaito essaya une nouvelle fois de raisonner l’homme pour pouvoir entrer.

-Monsieur, je ne suis pas votre ennemi, je veux simplement comprendre ce qui se passe et vous venir en aide. Si vous me laisser entrer il sera plus facile pour moi de vous aider.

Encore une fois, le jeune Senju n’eut pour toute réponse que des hurlements sur un quelconque complot et qu’il devait faire des provisions pour assurer sa survie. Ce devait être une blague, il ne s’était rien passé de très significatif au conseil des 5 kage. Du moins, pour le jeune Senju, bon il y avait eu des rumeurs, mais rien qui ne concerne un quelconque complot, alors qui avait bien pu mettre cette idée puérile dans la tête du vieil homme malade. Kaito cogna de nouveau à la porte, mais celle-ci resta obstinément fermée.

-Si vous ne voulez pas me laissez entrer, pouvez-vous au moins me dire ce qui vous fait penser à un complot?

Silence. Aucune réponse, pas même un cri, puis soudain, le vieil homme s’exclama qu’il avait entendu des choses, que le traité n’était qu’une manigance des autres pays pour berner Konoha et lancer une attaque massive conjointe. Selon la rumeur, Kiri et Suna voulaient s’allier pour détruire Konoha une bonne fois pour toute, et rien n’y personne ne pourra les empêcher de rayer le village caché de la feuille de la carte. Certes c’était une histoire plutôt loufoque, puisque les relations entre les autres villages n’avaient jamais été aussi cordiale ni aussi amicale depuis fort longtemps. Même si, amical et cordiale étaient de grands mots.

-Vous êtes sûr de ce que vous racontez?

Avant même que Kaito ne puisse poser une autre question, la porte s’ouvrit et une main l’agrippa par le collet pour le tirer vers l’intérieur. Il y avait peu de lumière dans la maison, puisque les fenêtres était barricadé et les lampes, éteinte. Cela prit quelques secondes au jeune ninja pour s’habituer à la pénombre. Dès qu’il fut en mesure de voir, Kaito remarqua que l’homme vivait en reclus et en ermite depuis déjà un bon moment, donc impossible que quelqu’un lui ait mis l’idée de complot en tête. Et étant donné la forte odeur de renfermer, il n’a probablement pas sorti depuis fort longtemps, mis à part le petit vol de médicaments qu’il avait fait. Cela voudrait donc dire que l’homme en question était beaucoup plus malade qu’il ne le laissait paraître, Kaito allait devoir la jouer fine et probablement contacter une équipe médicale pour le prendre en charge une fois la mission terminée. Le jeune Senju se tourna vers le vieil homme. À le voir, il comprenait son état de détresse. Il eut même un élan de pitié et de compassion à la fois.

-Je me présente, Senju Kaito, jeune ninja de Konoha, et si vous me contiez depuis le début cette histoire de complot, pour que je puisse comprendre et vous aider au maximum.

Le vieil homme, d’abord avec un air furibond, regarda Kaito d’un mauvais œil avant de commencer son histoire depuis le début. Alors que l’homme commençait, Kaito se dit qu’il allait enfin y voir plus claire dans toute cette histoire depuis son arrivé sur les lieux. Il serait en mesure de venir en aide à l’ermite et possiblement le convaincre qu’il n’y avait pas de complot. S’il avait de la chance, il réussirait aussi à le convaincre de laisser les médicaments volés et d’aller voir un médecin à l’hôpital. S’il n’Avait pas les moyens, Kaito était persuadé qu’un arrangement pouvait être envisageable, tout dépendait de la tournure qu’allait prendre cette conversation et les négociations qui venaient avec celle-ci.

Le jeune Senju regardait tout autour de lui. Malgré le fait qu’on lui avait dit que la violence et la force ne devait être qu’en dernier recourt, son entrainement le poussait à s’assurer qu’il avait une sortie de secours au cas où les choses dégénèreraient. Il attendait patiemment que l’homme poursuivre son histoire de complot pour essayer de trouver un compromis. En faisant l’inspection de la maison, Kaito remarqua qu’il y avait trois ou quatre caisse de bois sous une couverture miteuse et partiellement trouée.

Sous la couverture, Kaito cru reconnaître le symbole de l’hôpital de Konoha. Ce devait donc être les fameux médicaments volé par l’homme. Cependant, le rapport ne faisait pas mention d’un quelconque complices ou d’une quelconque aide extérieur pour le transport des caisses, ce pouvait-il que ce soit des caisses volé ultérieurement par l’homme ? Si oui, alors la sécurité du transport des médicaments laissait grandement à désirer. Le jeune ninja plaça l’information dans un recoin de sa mémoire, il allait le signaler dans son rapport pour que certaines mesures soient prises pour colmater cette faille. Voyant que l’homme n’était plus dans l’entrée de la maison, Kaito alla dans le salon. L’inconnu s’était assis dans son fauteuil. Il semblait agité et avait des rouleaux de parchemins explosifs dans les mains. Kaito ferma les yeux en soupirant. Tout pour compliquer les choses. Il approcha lentement de l’homme et s’installa en face de lui, sur le rebord de la fenêtre.

-Si je puis me permettre, croyez-vous réellement que ces parchemins vont régler votre problème ?

L’homme baissa les yeux sur les rouleaux et regarda le jeune ninja. Il lui sourit et en ouvrit un, au grand drame de Kaito. Cependant, au moment où le jeune Senju allait s’élancer vers la sortie, aucune explosion ne détruisit la maison. Ce n’était que des leurres. L’homme lui expliqua que ce n’était que pour effrayer les autorités si jamais ils essayaient d’entrer dans sa maison. Mais quel abruti cet homme, Kaito ne pouvait pas croire qu’il avait des leurre dans les mains et qu’il ne l’avait pas dit dès le début. Revenu à sa place, le jeune ninja demanda au malade s’il avait des revendications à faire. Après tout, il ne devait surement pas conserver tous ces médicaments pour rien. À la grande surprise de Kaito, si, l’homme conservait bel et bien les médocs pour lui et seulement pour lui. Le jeune Senju n’en croyait pas ses oreilles.

-Vous êtes en train de me dire que vous privez de parfaits innocents comme vous, qui sont probablement gravement malades, ainsi que les soldats qui protège ce village, parce vous croyez qu’il y a un complot contre vous. C’est la raison pour laquelle vous avez volez tous ces médicaments.

L’homme hocha de la tête, cependant, Kaito remarqua une lueur d’incertitude dans ses yeux. Il poursuivit donc son raisonnement.

-Cela veut donc dire que d’une certaine manière, si des personne gravement malade ou bien sérieusement blessé par les ninjas des autres pays, nous ne pourrons pas les soignés, puisque vous conserver pour vous seul le matériel nécessaire à leurs soins.

L’homme tenta d’argumenter, mais lorsqu’il ouvrit la bouche, rien ne sorti. Il devait admettre que, vu sous cet angle, son idée de voler les médicaments était très révoltante. Il était persuadé qu’une attaque visant à détruire le village était imminente, mais sans les médicaments adéquats pour soigner les ninjas blessés, personne ne pourrait le protéger. Il laissa tomber les faux parchemins et alla dans le couloir, là où se trouvaient les caisses. D’un coup sec il enleva la couverture et retourna dans le salon. Il s’excusa auprès du jeune ninja et lui dit qu’il pouvait repartir avec les caisses. Cependant, ce n’était pas suffisant pour le jeune Kaito. L’homme n’était pas en parfaite santé. Il semblait même très agité et en proie à quelques hallucination et divagation. Kaito lui demanda, dès que la foule se sera dispersé, de bien vouloir l’accompagner à l’hôpital, même les braves hommes comme lui, prêt à faire l’impensable pour assurer la survie du village, avait besoin de soins. Kaito en disait beaucoup pour l’enjoliver et le convaincre qu’il n’avait rien fait de mal, mais qu’il devait aller à l’hôpital pour faire soigner une blessure. C’était certes peu digne d’un ninja de mentir de cette manière et de jouer le jeu, mais l’homme étant souffrant, Kaito n’avait pas vraiment le choix. Il ne voulait pas utiliser de parchemin paralysant pour l’emmener de force. Surtout que celle-ci n’était permise qu’en dernier recours. Le jeune Senju demanda aux gens dehors de bien vouloir se disperser et de retourner à leur occupation, que la situation était réglée et qu’il n’y avait rien à voir. Bien sûr, les gens ne partirent pas très rapidement. Mais une fois tout le monde partie, Kaito sorti avec le vieil homme et l’emmena à l’hôpital. Une fois qu’il fut pris en charge, Kaito alla faire son rapport, précisant que la sécurité du transport de médicaments devait être renforcée et que les quatre caisses pouvaient être récupérées chez l’homme malade.

Une fois son rapport achevé, Kaito retourna chez lui. La journée avait passé avec une incroyable rapidité, il n’avait rien mangé depuis son arrivé chez le pauvre bougre malade, et son ventre criait famine. Il prit un copieux repas avec ses parents, discutant de tout et de rien, desservit la table et alla se coucher. Il avait plus que hâte de revoir son sensei et de s’entrainer de nouveau. Et il avait bien l’intention de convaincre ce fameux Maeda de l’affronter avec un sourire.