L'instant du questionnement

La tranquillité toute relative du village de Konoha s'accordait à merveille avec un temps plus que radieux. L'astre céleste dardait ses rayons sur la verdoyante cité qui était, elle, déjà bien animée et foisonnante de vie. Les étals des marchés jouxtant les rues ne désemplissaient pas, les commerçants, orateurs assidus, s’adonnèrent avec ferveur à la promotion de leurs fournitures en tous genres. La plèbe affluente ne manquait aucunes bonnes occasions, se pressant devant ces présentoirs parfois rustiques dans une cohue bienfaisante. L’insouciance des enfants chahutant en bandes organisées, le rêve de porter le bandeau frontal des ninjas guidait leurs pas parfois encore incertains.
La vie semblait paisible, bien loin des complexités et des querelles de ce monde, un microcosme protégé par les ninjas, gardien d'une tranquillité malheureusement bien précaire.

Le centre-ville animé s'effaçait peu à peu pour laisser place à un lieu bien discret et silencieux.
Le quartier du clan Akame était réputé pour son calme, son architecture traditionnelle sublime était bien loin de la modernisation effrénée de cette époque. La quiétude d'un lieu prompt à la réflexion et le souvenir enclavé par une fine muraille colorée. Les portes de bois qui délimitaient l'accès des lieux étaient flanquée du symbole de cet ancien clan respecté.
Une sorte de remerciement pour services rendus, voilà ce que représentait ce petit territoire.

Le vent fugace, alimentait la danse langoureuse de quelques cerisiers dans un jardin attenant à une résidence faisant office de lieu d'entraînement. Des sons d'efforts retentissaient sans discontinuer pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que finalement, le silence, retrouvât une place bien méritée.
Une silhouette se dessina au centre d'un parquet de bois à la teinte éclaircie et noble.
La cage thoracique du sujet se leva et s'abaissa dans un rythme irrégulier, marquant ainsi un effort soutenu, survenu il y eut peu. Des gouttes de sueur perlèrent le long de ce front échaudé, traçant des lignes humides sur une peau éclaircit. Haletante et à genoux, Seiko eut toutes les peines du monde à reprendre son souffle, dans sa main droite, un boken abîmé par l'usure et le temps.
Les perles rougeoyantes de la jeune femme fixaient sans discontinuer une autre personne se tenant dans son horizon.

Droite et imperturbable.
Sa garde était impeccable.

Soudain, la stature de la forme masculine se relâchait, les appuis perdirent en fermeté et le son d'une voix imposant le respect se faisait entendre.

❝Relèves-toi Seiko, et fait moi le plaisir de paraître moins débraillée, nous sommes dans un lieu d'entraînement je te rappelle. ❞

La rousse esquissa un sourire narquois tout en régulant peu à peu sa respiration.
Effectivement, les incessantes passes d'armes enchaînées avec ferveur avaient dénudé les épaules de son kimono. La jonin s'exécuta sans dire un mot avant de se relever, saluant son adversaire avec respect comme le veut la coutume. L'homme imposant, dont les traits ne manquaient pas de rappeler qu'il était plus âgé, s'adonna lui aussi à cette pratique.

Plus tard, une fois que Seiko regagna son appartement, les contrecoups de son entraînement de Kenjutsu se dissipaient peu à peu. Appréciant la fraîcheur de l'eau passée sur son visage, elle se laissa aller en chutant sur l'assise de son canapé une fois sa salle de bain quittée. Elle repensait à la rigueur de cet individu qui n'était autre que son père, enfin, elle exagérait. La jeune femme voyait plus son géniteur comme un modèle d'apprentissage et de valeurs, malgré sa droiture, s'était quelqu'un de bon et de talentueux.

Cette journée se voulait calme, loin des tumultes et des contraintes d'une vie militaire rigide, et Seiko en profita largement pour se détendre. Tout cela pourtant, n'allait pas durer bien longtemps.

Une missive portée par un ninja.
Une mission qui ne pouvait attendre.

Un soupir s'échappa des lèvres de la rousse alors qu'elle saisit le document entre ses doigts, mais en son fort intérieur, elle était satisfaite. Préparant consciencieusement son équipement pour le voyage, elle finit par quitter son domicile pour retrouver une vieille amie aux portes du village qui n'était pas encore présente.
Seiko s'adossait alors contre le montant gargantuesque de l'entrée, le regard perdu sur la route qui se perdait dans l'horizon lointain.

« When you feel my heat, look into my eyes, it's where my demons hide »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

Mission Rang B

Je marche, perdue dans les rues de Konoha. Une partie de moi est attachée à ce village qui m’a accueilli quand j’étais dans le besoin. Mais la voix d’Haneki fait surface à nouveau. Une voix froide, qui ne permet pas le doute. C’est la faute de ce village si ma famille est morte. Ce sont eux qui n’ont pas envoyer des Ninjas pour les protéger. C’est la faute de Taka. Le seul qui me comprend, c’est Haneki. Grâce à lui, j’ai compris que le titre de Kage n’est qu’un mensonge. L’homme que j’admirais petite, n’est qu’un meurtrier. Un traître.. Seul Haneki ne m’a pas menti.. Quand je regarde les gosses innocents jouer avec leurs parents, une part de moi est contente, l’autre jalouse au point où l’envie imminente de détruire cette paix m’arrache une grimace. Un enfant passe devant moi en riant, naïf et joyeux. Tu as bien de la chance d’être né à Konoha.. Et pas dans un simple village sans histoire…

Mes pas me guident comme un automatisme, vers l’académie. M'installant à même le sol devant l’entrée, je regarde la bâtisse qui m’a appris à contrôler mon chakra et à me battre. Mon bandeau dans les mains, je le serre fort. Une larme coule sur ma joue. Je la chasse d’un revers des doigts . J’ignore pourquoi j’ai si mal à l’idée de trahir mon village.
Haneki est ce qu’il est, mais il a raison, ce sont eux, qui ont trahi ma famille. C’est Inazuka Taka qui les trahit.. Pas moi.. C’est sa faute.. Sa faute…
J’attrape un caillou et le lance dans le vide, si fort qu’il traverse la cour et fini sa course entre les herbes. Au pied de mon ancien professeur.

-Bonjour Ayame. Je vois que la petite fille perdue est toujours là malgré ton grade de Jonnin fraîchement acquis.. Que t’arrive t-il ?
-Je me demandais seulement comment font tous ces gens pour croire encore en la vie dans cette hypocrisie…

Mon ancien professeur s'assied en face de moi. Après avoir attraper mes mains avec les siennes, mon regard se perd dans la sagesse de celui qui m’a tant appris. S’il savait seulement ce qui se passait dans ma tête… Le dilemme dans lequel je suis… La souffrance qui affaiblit mon cœur.. Si seulement je pouvais lui en parler…
Tout ce que j’arrive à faire, c’est sourire. Un sourire faux, mais qui passe pour un vrai. Nous ne parlons pas, pendant une longue pause où seuls nos yeux bougent. Puis il rompt la sérénité qui m’animait à l’instant.

-Je sais que ton cœur s’égare Ayame. Fait attention au virage… Un précipice s’y cache..

Ce sont les dernières paroles qui déclenchent une révélation. Je suis déjà en chute libre.. Le précipice m'engloutit déjà… Et je n’ai pas su attraper la perche qu’il venait de me tendre… Je lâche sa main, et la chute reprend, encore plus rapide qu’avant.. Ou alors, c’est que je venais seulement de m’en rendre compte… Lorsqu’il se lève, l’effet de tomber se fait plus fort encore. Le regarder s'éloigner de moi me fait la même sensation que de voir le rebord de la falaise disparaître alors que mon corps tombe… J’ai peur. Peur d'atterrir..

Je me redresse lorsque qu’une petite fille s’approche de moi avec un parchemin. Une mission… Je la regarde, soupire et récupère l’ordre de mission avec douceur. Je place deux ryos dans sa petite main et la laisse partir. Je regarde alors le papier. Je dois faire équipe avec Seiko. N’ayant pas de genins à charge, je suis seule. Ce ne sera pas du luxe d’avoir quelqu’un. Surtout que ça s’annonce compliqué… Une équipe d’au minimum 3 Nukenin n’est pas vraiment une affaire à prendre à la légère.. Ne serait-ce que pour nous-même. Avec lenteur, je rentre chez moi. Préparant mes affaires, je serre mon bandeau autour de ma tête. Après un fin repas, je sors en prenant la direction des grandes portes. C’est toujours notre lieu de rendez-vous lors des départs de missions… J'aperçois rapidement sa silhouette. Fidèle à elle-même. Toujours à l’heure. Seiko m’attend. Je souris. Une autre branche apparaît sur le mur de la falaise que je suis en train de frôler à une vitesse alarmante. Branche que j’attrape dans un réflexe de survie. Combien de temps va t-elle tenir… ?

-Hey, Seiko. Ça faisait longtemps que nous n'étions pas parties toutes les deux. Comment tu vas.. ?

Un instant de liberté. J’aimerais que cette mission qui arrive, ne se termine jamais….

L'instant du questionnement

Konoha se dressait, fière et imperturbable cité de la volonté du feu, véritable phare du monde Shinobi. La fierté d'être un rouage de cet ensemble cosmopolite se faisait ressentir chez beaucoup d'habitants, une certaine insouciance en découlait même parfois. Pourtant, les différentes guerres avaient prouvé que se reposer sur la paix, bien que souhaitée, n'était qu'une douce chimère. L'humain sera toujours avide, jaloux de son voisin et belliqueux, une bien triste réalité.
Seiko en avait pleinement conscience, bien que que son unique inspiration était de défendre son village. L'Akame était une kunoichi, si sa mission consistait à prendre une vie pour en sauver une centaine d'autres, aucune réflexion ne lui était nécessaire. Douce, réfléchit, mais incisive et intraitable, voilà comment l'on pouvait décrire cette jeune femme.

La nouvelle jonin patientait, toujours adossé contre son support, infatigablement ponctuelle.
Affublée encore et toujours de la tenue réglementaire des shinobis de Konoha, un sac de voyage dans son dos, elle était prête pour un départ qui s'annonçait imminent.
La rigueur militaire dont elle faisait preuve n'entachait en rien la fraîcheur de sa féminité, bien que son visage, légèrement renfrogné, démontrât une profonde introspection. Une puissante bourrasque traversait l'impressionnante entrée du village, un vent porteur d'aventure et de promesses, mais aussi de dangers. Le regard rougeoyant de Seiko se porta sur l'horizon, incertain, un mauvais pressentiment la tenaillait depuis qu'elle eut quitté sa demeure.


Une fois le doute levé, des pas se firent entendre non loin de là, l'Akame se retourna et son visage sévère se fendit d'un sourire. Il s'agissait d'Ayame, une vieille camarade de l'académie, une partenaire sur laquelle elle pouvait largement se reposer.
La jonin à la chevelure écarlate répondit alors à la suite de la salutation de sa consœur.

❝Cela faisait longtemps effectivement, mais j'ai été très occupée, les missions, je ne t'apprends rien. Enfin, je palabre, mais je vais bien je te remercie et toi ? Comment te sens-tu ?❞

Cette question n'était pas anodine, Seiko savait sa partenaire de longue date troublée depuis un certain temps déjà. Les récents événements n'avaient rien arrangé, plaçant une barrière dans l'aide qu'elle pouvait lui apporter. Enfin, cette mission aura sans doute le mérite de pouvoir les rapprocher à nouveau et ainsi, apporter des réponses à la manieuse de la cendre.
L'Akame vérifia que son matériel ainsi que son ombrelle, portée dans son dos était bien en place avant de reprendre la parole.

❝Bon, je pense que nous aurons tous le loisir de discuter sur le chemin, j'espère que tu as tout ton équipement, nous devons partir le plus rapidement possibles.❞

Faisant preuve d'une certaine taquinerie, Seiko tapa légèrement l'épaule d'Ayame avant que, avec vélocité elle s'engagea dans une course rapide et agile en direction de leur objectif.

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Comment je me sens. Cassée ? Partagée ? Fracturée ? Comment je me sens .. Perdue… Tourmentée.. Enfermée… Tant de mots que j’aurais pu lui répondre qui aurait sonné l’alarme de mon mal intérieur. Mais je souris, je lui mens.. En souriant.

-Je vais bien, Seiko. Je suis contente de partir avec toi.

Cette seconde partie est sincère. Le contraste entre le mensonge et la vérité est violent pour moi, que je tourne brusquement la tête vers le village pour cacher mon désarroi. Je sais que Seiko à un pouvoir au-delà des cendres. Elle a aussi cette force en elle de comprendre les gens sans qu’ils n'aient à parler. Je la regarde en souriant de nouveau. Si elle a accepté ma réponse, je doute qu’elle la croie totalement. La suite de ces paroles m’indique que oui, clairement, elle sait que je mens. Je ne vais pas pouvoir lui cacher longtemps.

-J’ai pris tout ce dont j’aurais besoin oui.

Seiko me tape gentiment l’épaule avant de filer sur le chemin de terre qui relit Konoha au reste du monde. Je m’élance à sa suite malgré la petite avance qu’elle a prise, j’arrive à suivre le rythme. Haneki me rappelle sans cesse qu’il est important que je possède une rapidité conséquence. Seulement, je dois avouer que c’est une chose qui me fait défaut pour le moment. Je vois que Seiko ralentie pour me laisser la rattraper. Quand j’arrive à son niveau, je la remercie et on repart, mais cette fois, elle se cale à ma propre vitesse. Comme je ne connais pas le pays des Vallées, j’espère que Seiko sait y aller. J’avoue ne pas avoir été très concentré lors des cours de géographie et de géopolitique.. Et je ne suis jamais allé là-bas depuis que j’aborde le bandeau de Konoha.

On décide de faire une pause rapide pour boire un peu d’eau et souffler. De courtes durées, elle fait quand même beaucoup de bien. Pas encline à la conversation, je ne dis pas un mot. Mon esprit enchaîné hurle, mais ma bouche bâillonnée n’arrive pas à faire passer le message.
“Ayame, voyons, c’est quoi cet acte de rébellion… Tu sais très bien ce que je t’ai dit.. Les gens en qui tu as confiance, je me ferais un plaisir de les briser…” . J’inspire un grand coup. Ma seule rébellion, sera que tu n’auras pas Seiko.. Et c’est pour ça que je ne lui dirais rien…

Je secoue la tête pour faire sortir Haneki de là. Il devient de plus en plus présent, de plus en plus sévère, de plus en plus, je suis à sa merci. J’ai de plus en plus de mal a l’en faire sortir. Et le pire dans tout ça, c’est que je ne sais même pas si c’est vraiment lui, ou si c’est simplement moi qui imagine ses paroles…

La branche sur laquelle je viens de sauter se brise, et me ramène à la réalité. Un cri de surprise m’échappe et je finis en bas. Juste assez de temps pour amortir ma chute en laissant mon chakra affluer sous mes pieds. Seiko se retourne vers moi et je la rassure.

-rien de cassée, sauf la branche de cet arbre. Dis-je en me grattant la tête avec un air confus.

Nous reprenons donc notre course quand le paysage de forêt laisse place à des vallées. Nous sommes donc arrivées. On peut voir en contrebas plusieurs villages, une rivière qui traverse la vallée que nous avons en face de nous. Il y a des petites montagnes à perte de vue. Rien à voir avec Yama no Kuni. Mais tout aussi impressionnant..

-C’est magnifique… Si nous n’avions pas cette mission, on aurait pu visiter…

Oui, mais ce n’est pas vraiment le moment de rêver, Ayame. Je t’attends toujours, souviens-toi…
D’un mouvement de la main, je chasse Haneki comme une mouche et me concentre sur ce que l’on voit.

-Comment on procède Seiko ? On rencontre les villageois pour voir s’ils ont des informations sur ce village en ruine ?

L'instant du questionnement

La végétation défilait à un rythme soutenu, les courants d'air fouettaient le visage de Seiko tout en faisant onduler son écarlate chevelure. Le village qui l'avait vu naître était déjà bien loin, l'inconnu se présentait à chaque mètre parcouru. Pourtant, l'Akame, semblait bien plus préoccupée par l'état de sa camarade, plutôt que la focalisation sur leur futur plan d'action. Un questionnement interne, prenant, qui ne semble guère pourtant ressurgir sur le comportement de la jonin.

Enfin, à un détail près.

La rousse détourna un instant le visage pour se rendre compte qu'elle avait pris une légère avance sur sa partenaire, réduisant alors sa vitesse de course, elle regagna ses côtés rapidement.
Frappant de la plante de sa botte les branches qui s'offraient à elle, la grâce de ses mouvements s’accommodait avec la dextérité de ses gestes. Le pays des vallées était une destination que Seiko ne connaissait malheureusement que de nom, elle ne s'était jamais rendu directement sur place.
Avec ses maigres connaissances, ainsi qu'une carte bien détaillée, l'Akame s'orienta au mieux.

Soudain, un cri de surprise arracha la rousse à sa concentration toute relative. Une fraction de seconde ou la jeune femme saisit un kunai de l'un de ses étuis avant de se retourner vers la source de ce « hurlement » : son amie. Après un arrêt pratiquement net, un soupire de soulagement vint dissiper l'inquiétude qui avait tenaillé l'utilisatrice de la cendre.
Une branche traîtresse avait simplement surpris Ayame dans sa course, mais cette dernière put se reprendre avec aisance en contrebas. Seiko s'en alla quérir l'état de sa camarade, posant genou à terre en venant toucher le sol, mais l'intéressée semblait déjà s'évertuer à rassurer.

La rousse s'enticha d'un sourire discret avant de répondre.

❝Je me serai grandement inquiété si une branche d'arbre avait eu raison de toi Ayame. Enfin, si tu n'es pas blessée nous allons poursuivre, en me fiant à la carte, nous ne sommes plus très loin.❞

Reprenant alors de son élan, l'Akame s'assura que sa consœur suivit bien le rythme.
Le paysage prenait une tout autre apparence à mesure que le duo progressait. Les vastes forêts luxuriantes laissèrent lentement place à de superbes vallées. Il n'y avait plus de doutes possibles, la destination était pratiquement atteinte. Le vent se faisait plus intense, l'océan verdoyant se mut sous son aplomb et les deux femmes filèrent telle la bourrasque sur ces terres inconnues.
Une remarque d'Ayame vint soustraire une nouvelle fois Seiko de ses pensées. Cette dernière se plut à lui répondre pour s'échapper un peu de son sérieux qui, parfois, l’empêchait simplement d'apprécier l'instant présent.

❝Je dois bien avouer que ce pays semble agréable, nous reviendrons pour en profiter dans des conditions plus appréciables, un peu de tourisme toutes les deux n'est-ce pas ?❞

La rousse stoppa sa foulée en trottinant légèrement pour compenser la décélération.
Plus loin, un village se dessinait, simple et sans fioritures, un lieu parfait pour débuter une investigation comme le souligne habilement Ayame. Acquiesçant, la jonin donna largement raison à cette remarque.

❝Oui, je pense qu'interroger les locaux sera nécessaire, mais il faudra faire preuve de prudence, je peux compter sur ta vigilance ?❞

Bien entendu, une nouvelle fois, cette question montrait que Seiko était loin d'être dupe sur l'état d'esprit de sa partenaire. Plusieurs fois déjà elle a été témoin de ce qui semble être un lourd questionnement de la part de son amie de longue date. Cette perspective l'inquiétait, mais, elle ne voulait pas la déstabiliser plus que de raisons, surtout en territoire inconnu.
C'est ainsi que les deux Kunoichis se rendirent au village, en quête de réponses.

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Arrivée dans le village, je regarde Seiko, puis le monde qu'il y a. Rester ensemble est une bonne idée si on a des doutes. Mais là, c'est un simple village. On ne risque pas grand chose, on sera plus efficace séparées.

-On se retrouve ici dans une heure pour rassembler les informations que l'on aura récoltées ?

Seiko acquiesce. On se salue avant de partir chacune de notre coté. En marchant dans les ruelles, j'observe les gens. Ils ont l'air agréable, mais certains me lance des regard biaisés. Je peux comprendre. Ils ne me connaissent pas. Je trouve une auberge. Nous ne savons pas pour combien de temps nous allons en avoir. Un jour serait trop beau. Surtout que la journée est bien avancée. Même si nous avons des informations, peut-être qu'il vaudra mieux ne partir que demain.. À moins que Seiko préfère y aller de nuit.. Je ne suis pas sure d'aimer les missions de nuit... Surtout que pour le moment, on ne sait rien.

-Bonjour jeune femme, comment puisse vous aider ?

-Bonjour, j'aimerais savoir s'il vous reste une chambre pour moi et mon amie. Ce n'est pas encore sur, mais il est possible que l'on reste un peu ici.

-Bien sûr qu'il m'en reste ! N'hésitez pas. Je peux vous être utile d'une autre façon ?

-Et bien, peut-être. J'ai entendu dire qu'il y avait un village en ruine au nord d'ici. On aimerait le visiter.

-Un village en ruine ? Oui il y en un. C'est un vieux vestige de la guerre. On dit qu'il y rôde des âmes de ninjas morts. Vous êtes sûr que vous voulez aller là-bas ?

-Oui.

Ce oui met fin à la discussion. Une ombre à attiré mon attention sur la droite. Un homme semblait écouter. Me suis-je faites repérer ?

Je salue l'aubergiste, et repars dans les ruelles. J'observe les gens, vérifie que j'ai bien retiré mon bandeau. Oui. C'est bon. Pourquoi je n'ai pas un très bon pressentiment.. ? Quoiqu'il en soit, je n'ai pas beaucoup plus d'information que ça. Au loin, je remarque un homme âgé. Les hommes âgés sont souvent des pépites quand il est question d'avoir des informations. Je m'approche donc de lui.

-Bonjour Monsieur. Puis-je me permettre de vous déranger un peu ?
-Non.

OK. Ça à le mérite d'être clair. Je m'incline avant de reprendre la route.

-Attendez. Je plaisantais. Que puis-je pour toi ?

Sérieusement ? Je fais marche arrière et me plante devant le grand-père.

-Merci bien. J'aimerais savoir si vous aviez entendu parler d'un groupe de personnes bizarres ?

-Oh, oui. Ils traînent ici depuis quelque temps. Ils semblaient se méfier d'un groupe de Ninja était venu pour une enquête. Ils ne sont toujours pas revenus.

-Combien sont les personnes louches ?

-ils sont trois, je crois. En tout cas, je n'en ai vu que trois. Ils viennent de la journée et repartent vers le nord le soir.

-Merci beaucoup.. C'est bien plus qu'il en fallait.. Tenez, pour vos réponses. Dis-je en lui tenant une petite bourse.

L'heure est déjà passée. Seiko doit m'attendre. Encore. Je soupire et me dirige vers le lieu de rendez-vous. Et en effet, elle est déjà là.

-Je suis beaucoup en retard ?

Elle me rassure.

-tu as récolté des informations ? Je viens juste d'apprendre que des hommes "louches" viennent en journée et repartent le soir vers le nord. Ce ne sont peut-être pas eux, mais apparemment, l'homme qui m'en a parlé savait pour le groupe disparu... Oh, et si jamais, nous avons une chambre à l'auberge.