Sans ménagement, il l’attrapa à la gorge et le souleva de terre. Tamura n’était pas un homme fort patient, et le jeune Ryo avait tendance à l’exaspérer. En vérité, il lui aurait volontiers fait fermer sa grande bouche une fois pour toute, mais avoir l’appui d’un ninja du village n’était pas une mauvaise chose. Une fois le calme revenu – et lorsqu’ils seraient partis loin de Konoha -, il ne se priverait pas pour s’en débarrasser manu militari. Ce moment de libération arriverait bien plus tôt que tard et en attendant, le grand gaillard devrait faire preuve de plus de constance qu’à son habitude. Il soupira en desserrant sa prise, lâchant le gringalet sur le sol sans pour autant reprendre sa route. C’est que le gamin lui flanquait un sacré mal de crâne pour rien arranger. Il resta planté devant lui, le surplombant de bien une tête.
« C’est pas tes oignons mon p’tit pote. Fais pas trop l’malin avec moi, j’suis patient mais j’ai mes limites. Les p’tits génies de ton genre font jamais long feu t’façon là où on va ». « Tu penses vraiment que je suis un petit génie ? ça me touche… Presque autant que ta main sur ma gorge. Par contre, tu devrais baisser les yeux… ».
La lueur de la lune se refléta sur la surface métallique du kunaï qu’il tenait en main. La pointe touchant à peine son ventre, il ne l’avait pas senti. Pour autant il ne se laissa pas démonter, et plutôt offrit au morveux son meilleur sourire. Les quelques jours à le supporter risquaient d’être particulièrement éprouvant pour ses nerfs, d’autant qu’il ne lui faisait pas confiance. Son revirement était trop simple pour paraître vrai. Et bien qu’il avait pu tester ses motivations, le négoce demeurait mitigé. En tout cas il ne compromettrait pas sa tâche pour le gringalet.
« Range ton joujou P’tit. T’es dans la cour des grands maintenant, ce genre d’choses ça risque de te coûter plus que quelques os ». Il eut un rire gras avant de se retourner pour s’élancer à nouveau. Il était inutile de s’éternisé là, à la merci de la garde qui pouvait trouver le corps à n’importe quel moment. Il était indispensable qu’ils rejoignent tous deux la planque avant le branle-bas de combat. Le suivant de près, le gamin fini par soupirer assez fort pour qu’il puisse l’entendre. « Tu faisais moins le caïd face au vieux tout à l’heure Tamumu ». « C’est Tamura pour toi Gamin. Et parle pas d’ce que tu connais pas. Tu devrais mieux parler du vieil homme, p’tit. C’est l’seul conseil que j’ai à t’donner pour pouvoir survivre au moins c’te nuit ». « Je tremble de peur Tamumu » L’armoire à glace lui jeta un œil mauvais en continuant sa route, un sourire torve ancré sur le visage. « Tu devrais, Gamin ».
Lorsqu’ils arrivèrent au village, l’endroit était parfaitement calme. La nuit était déjà bien avancée, et les quelques échoppes éteignaient les dernières bougies avant de fermer boutique. Il planait sur l’endroit un sentiment d’apaisement et de bien-être, bien loin de la réalité de cet univers vérolé. Nul doute qu’aucun des braves habitants ne se doutât que la clarté de l’astre nocturne cachait en vérité des ombres terrifiantes prêtes à les avaler. C’était cela qui plaisait d’autant plus au marchand ; il pouvait demeurer tapis, sans bruit, à tous les observer. Il était venu ici souvent, trop peut-être. C’était pourtant sa dernière fois. Cela lui manquerait un peu, les premiers temps. Mais il aurait accompli toutes ses tâches avec brio. Peut-être que son commanditaire serait assez content pour lui offrir une quelconque promotion ? Perdu brièvement dans ses pensées, les deux hommes se faufilaient dans les rues les moins fréquentées. Il s’assurait d’une démarche naturelle, souriant à quelques passants sans vraiment y prendre attention. Puis, les rues se firent plus étroites et plus vides. La lumière des lampions s’atténuait jusqu’à disparaître presque complètement et pourtant, Tamura continuait à avancer d’un bon pas, certain de savoir où il allait. Il ouvrit finalement une porte. La maison semblait inhabitée. Ils prirent à gauche, ouvrit une seconde porte et dévala les escaliers. Le sous-sol était complètement noir, si bien qu’il lui fallut une longue minute pour mettre la main sur la trappe de bois au sol. Elle grinça, mais apporta une faible lueur. Au fond, une galerie avait été creusé – à moins que ce n’était d’anciens égouts ? -, et une petite lanterne avait été déposée là, éclairant de sa pâle flamme l’échelle. « Ferme derrière toi Gamin ».
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Lun 7 Oct - 13:29
Ryo
MaedaDepuis qu'il marchait seul avec son nouvel ami Tamura, notre héros prenait un malin plaisir de le chercher par la méthode qu'il préférait et maîtrisait le mieux, à savoir la parole. Parler, toujours parler, ne jamais s'arrêter, empêcher la personne de pouvoir réfléchir tranquillement, d'une certaine façon Ryo voulait bloquer toute tentative d'attaque meurtrière envers lui en perturbant suffisamment l'armoire à glace. Le plus amusant dans ce nouveau duo, s'était que tout deux essayaient de prendre un avantage psychologique sur l'autre, d'un côté, Ryo voulait exaspérer au plus haut point Tamura quant à lui voulait l'intimider physiquement. Malheureusement pour le marchand, ce n'était pas une franche réussite, bien au contraire, il ne réussit qu'à faire sortir un peut plus le côté sarcastique de son nouvel ami.
C'était là une stratégie qui semblait efficace pour notre héros, il ne se laissait pas impressionner par Tamura, il refusait de lui laisser cet avantage et il fallait aussi reconnaître que l'entraînement de ninja et ses compétences avait rendu notre jeune homme quelque peu suffisant, arrogant, trop sûr de lui ... Il ne s'en rendait peut-être pas encore compte, mais si Matsumoto le voyait, nul doute qu'il s'empresserait de venir lui frapper la tête comme durant son enfance. Selon son grand-père, frapper l'arrière du crâne de son petit-fils était le moyen le plus efficace pour lui rappeler qui il était et surtout de toujours garder les pieds sur terre.
Les deux hommes continuèrent de marcher lentement, le voyage semblait être une éternité, bien qu'affichant un regard sûr de lui, notre héros ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Aïko. Bien sûr, il n'avait rien oublié de leurs disputes et de la colère qu'il éprouvait envers elle, mais la situation était beaucoup plus dramatique et par conséquent, la santé de sa partenaire était plus importante que sa haine. Après une longue marche, ils arrivèrent enfin dans un village, la nuit était déjà bien avancée, tout était fermé. Après s’être faufiler à travers des ruelles étroites, si sombre et louche que Ryo en avait déjà sorti un Kunai de peur d'une attaque surprise de Tamura, les deux finirent par rentré dans une maison qui semblait bien vide, en arrivant dans son sous-sol il n'y avait plus que de l'obscurité, l'armoire à glace, fini après quelques minutes à ouvrir une trappe situer sur le sol. Il y avait un réseau de galléries dedans ou des égouts ... Une chose était sûre, Ryo savait qu'en entrant dans ce genre d'endroit, il n'était pas sûr d'en ressortir un jour.
Suivant les indications de Tamura, notre héros descendit et ferma la trappe par-dessus lui. Il était maintenant dans l'antre de la bête, beaucoup de réponse allait être enfin découverte, mais le jeu en valait-il la chandelle ? Ryo n'était qu'un genin après tout et il était seul, dans un endroit qu'il ne connaissait pas, face à un nombre inconnu d'ennemis potentiel, sans connaissance réel de leurs niveaux et capacité ... Dans ce genre de situation, l'académie vous apprend à ne pas prendre ce genre de risque, de toujours évaluer les dangers et d'agir en équipe systématiquement ... Tout en marchant, Ryo suivait l'armoire à glace, son cœur battait la chamade, un mélange de peur et d'excitation. Lui qui avait toujours rêver de vivre des aventures incroyables, le voilà maintenant en plein dedans.
*Surtout Ryo calme toi ... Réfléchis un peu, je vais m'arranger pour mémoriser tous les embranchements qu'on va prendre et au moins l'avantage de ses galléries étroites, c'est qu'en cas de fuite, je peux créer un nuage de cendre et me tirer le plus rapidement possible ... Je suis un ninja de Konoha, je ne dois pas avoir peur ... Mes ancêtres me regardent, ils sont là pour moi ! *
Ryo regardait autour de lui, plus personne ne parlait depuis un long moment, c'était trop, notre héros savait qu'il devait garder la face contre Tamura, il ne devait pas croire que le jeune homme avait peur ou était impressionné par ces lieux.
Ryo Maeda – Dis donc Tamumu, c'est mignon par chez-toi ... Par contre, je commence à me poser des questions sur ton cas ... D'abord l'auberge maquillée en maison close et maintenant des égouts style vieux donjon ... Tu dois avoir des penchants un peu particuliers ... Qui sait ? Un jour, peut-être, on écrira tes mémoires ... On pourrait appeler ça ... 50 nuances de Tamura ! C'est plutôt classe non ? Allez Tamumu avoue tu adorais ça ! :copyright:️ DABEILLE
Un pas, puis deux. Elle chancela et s’effondra sur la branche, tremblante. Sa respiration était vive, et la douleur à sa poitrine lui rappelait la moiteur du tissu qui s’imprégnait encore de son sang. Le visage était livide, caché par des mèches humides de sueur qui lui collaient aux joues. De rage, son poing s’abattit sans force contre l’écorce. Elle était en colère. Furieuse de ne pas pouvoir se lever. De ne pas avoir la force nécessaire pour l’aider comme il venait de le faire. Si elle n’agissait pas, il ne survivrait probablement pas. Alors, serrant les dents, le regard porté vers l’avant avec une détermination folle, elle se redressa encore une fois. Un pas, puis deux. Ses genoux égratignés rencontrèrent le bois une nouvelle fois. Chaque tension de ses muscles la faisait souffrir mais il lui rappelait étrangement qu’elle était en vie. Et jusqu’à son dernier souffle, elle agirait – pour son ami et pour Konoha. Alors elle se leva, une fois de plus, marcha quelques pas avant de s’écrouler. Quelques gouttes carmines virent se mêler à l’humeur de l’effort. Elle ne se ménageait pas. Plutôt, elle s’obstinait à gagner mètre par mètre la distance qui la séparait de son but. Elle renifla, sa peau nue frissonnant sous la fraîcheur nocturne. Aïko Nara se battait pour rejoindre le village, dont la faible lueur engorgeait son cœur d’un espoir sourd ; celui de retrouver Ryo en vie.
†
Le sol était recouvert d’une pellicule d’eau crasseuse. Chaque pas résonnait sur les parois creusées, faiblement éclairées çà et là de quelques torches et lampes à huile. Il y avait dans ce trou à rats une odeur nauséabonde mais l’imposant Tamura ne semblait plus s’en soucier. Il avait parcouru ces couloirs mille fois au moins. Il en connaissait chaque moisissure, chaque éclairage merdique. En vérité, c’était un peu sa seconde maison – ici à Konoha. Comme la pute de sa première fois, il y revenait sans plaisir mais avec un sentiment de confort de la chose conquise. Au moins, il n’avait guère à regarder derrière lui ici. Il savait que les forces du village ne viendraient pas de sitôt. Non, ce qui était à craindre était plutôt au-devant, là où ils se rendaient vraiment. La présence du gringalet n’arrangeait rien : ce petit chieur avait l’habitude de déblatérer ses âneries à tout va. Si l’armoire à glace avait une patience d’ange, il doutait fortement qu’il en aille de même de ses amis.
« Ferme ton claque-merde Gamin ou jt’assure que j’vais l’faire pour toi ».
Il avançait au même rythme, n’ayant jeté qu’un maigre regard vers la silhouette sur ses talons. Nul doute que le petiot était mal à l’aise derrière ses grands airs assurés. Il caquetait comme une fillette, lui flanquant par la même occasion une terrible migraine. Au moins avait-il récupérer le parchemin. Une maigre victoire dans cette journée de merde. « Autre chose que j’aime chez toi Tamumu, c’est ton langage fleuri : Toi j’suis sûr tu manges un livre, tu chies une encyclopédie ».
Devant toute l’ironie du garçonnet, la Montagne esquissa un bref sourire. « C’est clair qu’toi tu parles mieux que moi. Tellement mieux j’vais finir par t’occuper assez ta p’tite bouche pour p’us qu’tu causes, compris ? ». Derrière sa mimique grinçante, il était vraiment irrité. Sa patience n’était pas infinie et le gosse approchait dangereusement de ses limites.
« Tamumu, combien de fois faudra que je te le dise. Tu es mignon, sympa et tout ça mais je ne suis pas de ce bord là… Tu sais, si toi tu l’es ça me pose aucun souci mais je me dois d’être clair avec toi pour pas que tu te fasses plus d’illusions. Je ne suis pas homosexuel. Ecoute Tamumu, je veux pas que ton petit cœur souffre, je préfère rompre toute idée de relation entre nous deux. Je suis désolé mais c’est mieux comme ça. En tout cas j’admire le fait que tu montres si ouvertement ta différence, ça doit pas être simple non ?! D’ailleurs, rassure-moi, tu me n’emmènes pas dans une boite de ton genre hein ? Je risquerai de me sentir un peu seul… Mais bon, si ça peut te faire plaisir Tamumu, je veux bien te servir de rabateur. En fait, Tamumu on ne croirait pas comme ça mais… T’es quelqu’un de sensible. Genre tu caches ta fragilité derrière une façade de grosse brute ! T’es comme une petite belette qui se cache dans son terrier dès qu’elle a peur ! C’est trop mignon… Ahlala mon petit Tamumu chou ». Et ce fût la goutte d’eau qui fait déborder le cruchot. Avant même de s’en rendre compte, et peut être plus par dépit qu’autre chose, l’imposant négoce abattit son poing avec force sur le visage du gamin. L’acte, aussi libérateur fût-il, le lança jusqu’au coude. Il ne s’était pas vraiment ménagé mais au moins, il avait bouclé sa gueule trente secondes. Au fond, il avait plutôt l’habitude des petits fouineurs dans son genre, à se croire malin avec les mots. Mais il n’écoutait que d’une oreille. Non, ce qui l’importunait plus encore, c’était le brouhaha incessant.
« Ouais t’as raison Tamumu, la violence c’est le langage de ceux qui n’ont rien à dire ».
Et il lui fallut bien du courage pour contenir son second coup. Plutôt il soupira et se remis en chemin. « Quoi qu’tu cherches à faire Gamin, là où on va c’est pas une bonne idée. Si c’est pas moi qui t’tranchera la gorge, ce s’ra l’un d’eux. Et crois moi, j’vais pas t’pleurer. Alors maint’nant ferme la et avance ». Il aurait volontiers ajouté que sa partenaire était bien plus son style, mais il ne souhaitait plus alimenter la discussion. Il se renfrogna, et accéléra la cadence.
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Lun 14 Oct - 21:33
Ryo
MaedaCe qui devait arriver arriva rapidement, Tamura ne supportait plus d'entendre son jeune camarade parler sans jamais s'arrêter. Le coup avait été rude à encaisser pour notre héros, cependant, il avait été entraîner pour toujours se relever de ce genre d'attaque. Il avait peut-être le nez en sang, mais il ne pouvait s'empêcher de sourire et de continuer d'attaquer le mental de son cher Tamura. Notre héros essuya d'un revers de manche son nez plein de sang, il toussa quelques secondes puis cracha sur le sol déjà bien dégueulasse du lieu. L'armoire à glace continuait de marcher tout en prévenant Maeda que les autres n'auraient pas autant de patience que lui. Sans le savoir, il venait de donner une indication, ils allaient donc être plusieurs, petit à petit, le piège se resserrait autour de Ryo, il allait droit dans la gueule du loup. Plus il en apprenait sur la situation, plus son espérance de vie semblait diminuer, la situation était dangereuse et rien ni personne n'allait pouvoir intervenir en la faveur du ninja de Konoha en cas de problème.
Le garçon avait repris son chemin, toujours en suivant son ami, il plaça ses bras derrière la tête tout en commença à siffloter joyeusement un petit air bien connu du village. Une sorte d'hymne à la joie que tout habitant de Konoha connaissait sur le bout des lèvres. Encore une fois, le but était d'énerver Tamura, dans la tête de notre héros, tout était clair ... S'il devait mourir, ça serait avec panache et il comptait bien vendre sa peau le plus chèrement possible. Une fois sa petite chansonnette terminée, il se mit à rire quelques instants avant de reprendre la parole.
Ryo Maeda – Tu sais Tamumu, je trouve que tu as une sacrée droite ! En tout cas, je crois que je commence à comprendre, tu es pas homo ... Où alors Bi peut-être ! Je me souviens, tu aimais beaucoup Aïko ... Tu crois que la nécrophilie pourrait te plaire ? Avoue, je suis sûr ça t'arrêterais pas vilain cochon !
Soudain, Tamura se retourna et attrapa par le cou notre héros pour le plaquer contre le mur le plus proche.
Tamura – Écoute moi bien Gamin. J'en ai assez de t'entendre couiner comme une fillette ! Si c'est d'la compagnie qu'tu cherches, sors d'ici. Toi et moi, on n'est pas ami ! On s'connaît pas ! Donc si tu veux en être, va falloir que tu boucles. Je suis assez clair pour toi là ?
Sans même avoir eu le temps de se retenir, Ryo se mit à éternuer à causse de la poussière soulevé lorsque Tamura l'avait plaqué contre le mur. À cause de la blessure au nez du jeune homme et étant donné qu'il ne pouvait masquer sa bouche, lorsqu'il se mit à éternuer, il rependit sur le visage de Tamura un mélange de sang, de salive et de morve. L'armoire à glace lâcha immédiatement le garçon qui s'essuya le nez tout en rigolant.
Ryo Maeda – Ahah j'appelle ça le Karma Tamumu, je suis désolé, sincèrement, je voulais pas t'éternuer dessus, mais tu passe tout ton temps à me bloquer dans un coin et puis si je saigne, c'est ta faute. En tout cas, je suis pas d'accord avec toi ! On est pote ma gueule ! Je t'adore, tu es genre mon meilleur copain ! T'es tellement mignon quand tu t'énerves ! Au fait Tamumu, à ta petite fête-là, on sera combien ?
Tamura – Un de moins si tu la boucle pas PUTAIN
Ryo Maeda – Roh ça va Tamumu, arrête de faire ton rabat-joie, t'es relou. C'est marrant, on dirait que tu flippes à l'idée de voir t'es potes ! On va faire un sacrifice humain ou quoi ?
Tamura – Non, juste qui z'ont moins d'patience que moi Gamin, et qu'j'ai assez perdu de temps comme ça.
Ryo se mit à soupirer, il se gratta l'arrière du crâne tout en fixant Tamura.
Ryo Maeda – Ouais ouais, c'est marrant, tu parles d'eux comme s'ils étaient des monstres. En vrai, c'est des vieux croulants, je suis sûr. Pourquoi tu veux rien dire sur ce qu'il va se passer, franchement t'es chiant Tamumu, j'ai tué l'autre dinde pour ta gueule, ça serait bien que j'ai un retour sur investissement tronche de pachyderme !
Assez surprenamment, Tamura sembla amuser cette fois si il se mit à rire avant de répondre à notre héros.
Tamura – Bah t'verras bien Gamin ! Et p'is va s'passer qu'on va se poser un peu et demain, on prend l'large. C'est pas ce que tu voulais ?
Ryo pencha la tête en arrière en soupirant grandement.
Ryo Maeda – Si si, mais franchement Tamumu, tu m'emmerdes ... T'es pas très bavard ! C'est pas franchement compatible avec moi, mais tu vas voir bientôt toi et moi, on sera comme cul et chemise ! Je te promets Tamumu ! Tu vas m'adorer ! Genre vraiment beaucoup ! D'ailleurs, ça te dis pas, on tue tout ces vieux con et on prend le pouvoir ! Tuer l'autre pétasse ça m'a ouvert les yeux ! J'aime tuer, c'est trop cool ... Allez Tamumu, elles sont où tes burnes ?! Vient-on prend le pouvoir, toi et moi contre le reste du monde !
Tamura – J'ai pas b'soin de te parler Gamin. J'ai pas b'soin de toi non plus, alors le seul qu'jai envie de tuer ici, c'est toi. Alors parle pas de c'que tu connais pas et tout ira bien entre nous.
Ryo Maeda – Hannn t'es trop chou quand tu veux Tamumu
Puis Ryo sauta sur le dos de l'armoire à glace puis il se mit à hurler à pleins poumons.
Ryo Maeda – Allez EN AVANT GROS DADA ! ALLONS TUER SES VIEUX CROULANT ! WHOOOOOOOO:copyright:️ DABEILLE
Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Dim 20 Oct - 12:44
[url=https://servimg.com/view/16071806/229] CHAMAILLERIE ET MARCHANDAGE << Précédemment
Elle ne savait trop depuis combien de temps elle tentait de rejoindre le village. Livide, en sueur malgré la nuit fraîche, elle atteignait enfin son but. Il lui en avait certes couté, mais elle y était parvenue. Là, devant elle se trouvait l’entrée de Konoha et pourtant elle était incapable de franchir les portes. Son état alerterait certainement les ninjas de garde, et auraient tôt fait de l’arrêter pour la conduire à l’hôpital. Elle n’en avait pas envie, pas maintenant, pas si près. La tête lui tournait péniblement, sa vision se brouillant de temps à autre. Elle avait perdu beaucoup de sang, et si la plaie n’avait été létale, elle était assez préoccupante ; un sillon andrinople avait percé un chemin entre les tissus amassés sous le bandeau de son coéquipier, serpentant sur son ventre pour s’éclater en gouttelettes carmines sur son passage. Aïko n’était pas dupe : en l’état elle n’aiderait pas beaucoup Ryo mais elle s’obstinait. Comme si une voix intestine lui interdisait de l’abandonner, malgré tout ce qu’ils s’étaient dit. C’était son ami, un ami déçu mais un ami tout de même. Elle ne voulait qu’il lui arrive quoique ce soit ; elle se sentait responsable de lui, de ça. Mais avant qu’elle ne put faire un pas de plus, elle s’effondra. Sa vue se noircie complètement, elle en oublia même la brise qui soufflait cette soirée-là. Dans une demie conscience, elle eut l’impression d’entrevoir la silhouette de quelqu’un. Avait-elle rêvé ?
†
Le gamin était tout bonnement insupportable. Et plus ils avançaient et moins il parvenait à se contrôler. Il avait envie de lui faire manger sa langue, de faire fermer sa petite gueule de fils à papa une bonne fois pour toute. Pourtant – sans savoir vraiment trop ce qui l’en empêchait – il s’abstenait. C’était lui qui avait voulu le suivre, lui qui avait tué la gamine. Il l’avait fait rentré en toute sécurité dans l’enceinte de la ville, et maintenant, dans les anciens égouts, il était parfaitement à l’abris. Rien ne lui arriverait si jamais il se débarrassait de ce fouille-merdasse. Ce n’était guère dans les habitudes du coin. D’ailleurs il était même étonné de ne pas encore avoir croisé un corps ; ses collègues s’étaient certainement assagis avec le temps. Et plutôt que de suivre son conseil, le Morpion lui sauta sur le rable, comme un enfant l’aurait fait avec son père. S’en fût trop. La rouste n’avait donc pas suffi. Les yeux fixés sur ces mains afin de s’assurer qu’il ne tente pas de dérober le rouleau, il se projeta avec toute sa force contre le mur. Avec un peu de chance, cela sonnerait le morveux sur le coup. Quoique bien cramponné, il lâcha sa prise sous l’impact et lui lança un regard mi hagard mi amusé.
« Aucune fantaisie » « La prochaine fois, j’te jure Gamin qu’c’est ma lame dans ta gorge ».
Il était à bout. Il n’avait plus aucune raison de se coltiner le mioche, et il était clair qu’au train où allait les choses, il se retrouverait démembré avant le lever du jour. Voilà qui n’était pas digne d’être un ninja. On racontait que depuis quelques années déjà Konoha se pourvoyait de bien piètres défenseurs ; et la rencontre – fortuite – avec cet imbécile ne faisait que corréler ce qui se disait. Dès lors que les rumeurs sont concomitantes, elles deviennent de véritables informations. Pour rallier le geste à la parole, dans un calme parfait, il tira un kunaï de sa ceinture avant de reprendre son chemin. Il espéra au fond de lui que le petit retrouve la raison. Il n’aimait guère en arriver à de telles extrémités ; ce n’était pas sa mission après tout.
Dernière édition par Nara Aïko le Lun 13 Jan - 18:28, édité 1 fois
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Mer 23 Oct - 22:39
Ryo
MaedaLe moins, que l'on puisse dire, c'est que le courant passait bien entre Maeda et Tamura, l'armoire à glace n'avait pas apprécier l'élan de gentillesse proposé par le jeune homme. Il voulait simplement jouer encore un peu plus, après tout, l'immaturité était un art où il était passé maître. De son coté, le marchand n'avait plus de patience en stock, plus les minutes passèrent et plus sa mâchoire se resserrait, il voulait tuer notre héros, mais il se retenait, ce qui était assez étrange pour être signalé. De son coté, le jeune ninja pensait qu'avec ses actions sur Aïko, il avait gagné un certain crédit auprès de Tamura et que par conséquent, il y avait une certaine retenue dans le sens ou Ryo était capable de se défendre et ça le géant le savait. Cependant, comme tout bon monstre qui se respect, il ne voulait pas perdre la face contre un vulgaire gamin, c'est sans doute pour ça qu'il sorti une arme blanche, il voulait impressionner Ryo, il voulait faire en sorte qu'il comprenne que la prochaine fois qu'il ferrait quelque chose de stupide il en payerait lourdement les conséquences. Le jeune homme venait à peine de se relever tout en faisant craquer son dos en se penchant en arrière, Tamura de quant à lui continuais sa route, toujours armée de son Kunai.
Ryo Maeda – Hé Tamumu, ça fait combien de temps que tu fais ça ? J'veux dire, genre t'as pas de famille ou connerie dans le genre qui voudrait que tu sois un homme bien ? T'as toujours voulu être la grosse chiasse que tu es aujourd'hui ? Genre, c'est quoi ton rêve ? Mis à part que je me taise bien évidemment.
Ryo commençait à sourire tout en ricanant quelques secondes avant de reprendre sa route et de rejoindre son nouvel ami le géant. D'une certaine façon, Maeda s'attachait quelque peu à cet homme et il était vraiment curieux de savoir pourquoi et comment il en était arrivé là. Après tout, personne ne naît avec l'envie de devenir un hors là loi, quel était son histoire ? Son chemin parcouru jusqu'ici ? Quelles erreurs avait-il bien pu faire pour se retrouver dans ce genre d'histoire. L'appât du gain ? La soumission ? Le chantage ? Il y avait bien trop de possibilités, c'est sans doute pour ça que Ryo prenait le risque de poser ce genre de question à Tamumu.
Tamura – Des années gamins. T'étais même pas encore dans les couilles d'ton père. Et puis qui t'dis que j'fais des trucs pas net hein ? J'suis p't'ètre pas si méchant qu'tu le penses.
La réponse du géant fut pour la moins surprenante, malheureusement, elle eue pour effet de déclencher un rire à notre héros qui ne chercha même pas à le dissimuler.
Ryo Maeda – Alors tu m'excuseras, mais pour me convaincre que tu fais des trucs pas net, t'aurais déjà pas du te faire prendre, faire ton rendez-vous avec le vieux en mode obscurité repris de justice. T'aurais pas dû me demander de tuer l'autre pétasse et si tu faisais des trucs net, on serait certainement pas en train de marcher dans un égout qui pue la mort pour voir des vieux dégueulasse dans une secte à la con. Dis-moi, essayer de te convaincre que t'es pas un méchant, ça t'aide à dormir la nuit ? Et sinon, t'as des enfants ? Femme ? Mari peut-être ? Je juge pas, tu sais, si tu as envie de faire les jeux interdits avec un monsieur moi, je m'en fous ...
Tamura – Parfois t'sais gamin, pour faire des trucs bien bah faut se salir les mains. J'suis bien dans mes rôles petit, et si t'as un souci avec ça, t'peux toujours t'casser. Et ouais, j'dois bien avoir un ou deux chiards qui traînent, mais j'connais plus leurs mères.
Ryo Maeda – Mais quel tombeur ce Tamumu, si ça peut te rassurer, je suis sûr que ces femmes ton oublié aussi. Par contre, je te préviens, si tu me sors le cliché du gars gentil qui fait des trucs mal parce qu'au fond faut le faire pour le bien du plus grand alors là, je t'annonce direct que tu perds toute mon estime ! Sérieux, tu voudrais que je me tire où ? À l'heure qu'il est, ils ont du retrouver le corps de l'autre pétasse demi-portion, ils ont du tout bloqué partout et il doit y avoir des patrouilles partout ! Non, c'est trop dangereux à la surface. Je suis pas aussi con que tu le crois TAMUMU CHOU ! En tout cas, je suis surpris, je te pensais pas aussi sensible, aussi à fleur de peau. C'est beau dans un sens, dis moi Tamumu ? Tu veux un petit bisou ? J'ai l'impression que tu es tout triste dans ton dedans, t'as besoin d'affection, allez viens dans mes bras faire un calin !
Joignant les gestes à la parole, Ryo s'avançait vers Tamura les bras écartés pour lui faire un calin. Malheureusement pour notre héros, l'armoire à glace se retourna et frappa de toute sa force en plein visage le jeune homme qui fut de nouveau mis au sol.
Tamura – T'approches pas gamin.
Ryo se tenait le visage en exagèrent tous ses gestes, il se roulait sur le sol quelques secondes puis se releva une nouvelle fois. Le moins, que l'on puisse dire, c'est qu'il ne manquait pas de courage dans ses égouts.
Ryo Maeda – Ah putain, t'es con sérieux ! Arrete, de faire le gros dur, t'es un petit cœur d'artichaut en vrai. Une vrai petite belette toute mignonne, en manque d'affection, tu repousses les autres par peur de t'attacher parce que dans t'as vie t'as toujours été seul, mais dis toi un truc Tamumu ! Moi j'taime bien, j'te jure c'est vrai ! Regarde j'commence à parler l'paysan comme toi ! Nous deux c'est pour la vie ! Hé Tamura .... Je t'aime mon pote ... :copyright:️ DABEILLE
Ses yeux s’ouvraient sur la voûte céleste. Là, alors que son monde chavirait chaque seconde un peu plus, elle observait les étoiles. C’était beau. Elle allait certainement mourir ici, aux portes du village qu’elle chérissait tant. Elle l’acceptait son sort, tentant de bouger ses membres ankylosés – mais rien. Son être fragile se délitait un peu plus de son fluide vital, si bien que sa poitrine bougea un peu plus lentement. Chaque inspiration était douloureuse, et elle n’expirait plus qu’à moitié. Ses doigts à peine tressautant ne parvenaient à compresser la plaie ; la jeune Nara sentait le tissu humide se desserrer sans pouvoir rien y faire. Il n’était plus utile de luter à présent. Elle avait perdu. La honte l’envahit presque aussi vite que la colère d’avoir été si impuissante. Et maintenant que restait-il de cela ? Son ami avait disparu dans une quête qui n’était pas la sienne. Finalement la mort était une punition à la hauteur de son crime. Jamais elle ne se pardonnerait d’avoir été si naïve. Dans une pulsion égoïste, elle s’était cru capable d’agir, capable avec ce bandeau d’accomplir des miracles. Mais elle n’était pas aussi forte ; non elle ne l’était pas. Le Maeda et elle n’étaient que des genins prétentieux dont l’ambition avait causé leur perte. Que dirait donc ses proches ? Son esprit divagua un peu. Les visages des Nara étaient penchés sur son lit de mort. Elle pouvait voir la larme rouler du coin de l’œil de sa mère, et la tristesse de son père. Tous portaient le deuil de cet enfant, tous sauf son frère. Dans une ultime hallucination, elle le sentait proche d’elle. Il refusait de la laisser partir et si ses lèvres n’avaient pas été si sèche, elle lui aurait dit. Elle lui aurait fait comprendre qu’il n’était pas important de continuer, que c’était le châtiment pour son ignominie. Aiko avait l’impression de sentir ses mains sur son ventre et la rage qui le consumait. Pardonne moi, Chisei. « Accroches-toi, Aiko ». Les traits tirés par la douleur, la volonté accrochée aux tripes, sa voix demeurait telle qu’elle avait toujours été. Ces quelques mots sonnèrent le glas, et en silence, la jeune ninja remercia son aîné qui lui apportait une dernière du réconfort. Elle sombra.
†
Le moins qu’il pouvait concéder à ce gamin, c’est qu’il n’aimait sûrement pas la vie pour agir comme un demeuré. Le petit, fort d’on-ne-sait quelle prétention, s’activait à chercher des noises à son acolyte de circonstances. Et l’armoire à glace n’avait guère plus envie de jouer. Un mot de plus, juste un mot et le jeune ninja allait finir sa misérable existence dans la fange des égouts. Il n’était pas sot que d’affirmer du Tamura une grande patience ; derrière son visage de brute, il avait tout de même supporté les impossibles jérémiades du débile pendant près d’une heure. Les menaces ne fonctionnaient pas, et il ne parvenait à savoir si l’enfant se croyait réellement bon orateur, où s’il avait conscience de l’absurdité de ses propos. Non qu’il ne soit lui-même un homme bavard, mais au moins ce qu’il disait avait une once de cohérence. En vérité, Ryo agissait comme un attardé dont la seule force de vie était l’apitoiement de son prédateur. C’était donc cela les fameux ninjas de Konoha ? Ils ne méritaient pas leur réputation finalement. Et maintenant qu’il savait ça, peut être que sa tâche aurait été grandement facilité. Mais plutôt, son agacement le mura dans un silence morne. S’il desserrait les mâchoires, ce ne serait que pour mieux faire disparaître le boulet qu’il se traînait au pied. L’odeur des égouts ne l’incommodait plus, et s’ils ne s’arrêtaient plus en route, alors il parviendrait à la Chambre d’ici dix bonnes minutes. Il accéléra le pas, laissant l’autre choir au sol. Quel joie ce serait de retirer la lumière dans ses yeux ! La fuite du village ne tarderait guère de toute façon. Et une fois la frontière atteinte… « Magne-toi l’nain, j’ai pas qu’ça à foutre ». Il ne lui accorda même pas un regard.
†
L’air froid entra si vivement dans ses poumons qu’elle eut l’impression de s’étouffer. Les yeux écarquillés, elle se redressa presque d’un bon. Que c’était-il passé ? Rapidement, elle tenta de mettre de l’ordre dans son esprit, assez du moins pour comprendre qu’elle n’avait pas bougé. Toujours face à la porte, la voûte nocturne berçait toujours sa silhouette blessée. A cette pensée, sa main alla dare-dare tâter ses flancs. Le bandeau avait été retiré et il ne restait plus sur sa peau que le souvenir poisseux de son hémorragie. Mais que c’était-il passé enfin ?! « Tu te réveilles enfin ». Cette voix… Oui pas de doute. Tournant la tête vers la droite, elle découvrit son frère accroupi et essoufflé. Il tenait dans ses mains le symbole de Ryo et un sourire avenant illuminait son visage, comme d’habitude. Tremblante, les larmes vinrent lui noyer les yeux si bien que le corps de son frère n’était plus qu’une forme trouble. « Chisei… je… » « Ne dis rien ». Et avec la bienveillance qui le caractérisait, il la serra dans ses bras comme on le faisait avec un enfant qui venait de faire un cauchemar. Nul doute qu’il savait tout, et qu’il la surveillait depuis le début. Cela lui ressemblait bien. Tout Jônin qu’il était, il s’inquiétait perpétuellement pour elle – à raison visiblement. Jamais elle ne fût si heureuse de pouvoir le sentir contre elle. Le nez niché contre son torse, elle pleurait toute les larmes de son corps. Elle s’en voulait tellement que sa peine, sa honte, devenaient difficilement contrôlable. « Maintenant ressaisis-toi, Genin de Konoha. Ta mission n’est pas finie et ton partenaire est en danger ». Le ton quoique toujours aussi tendre, ne laissait aucun doute sur l’ordre qu’il venait de donner. Et il avait raison. Non sans aide, elle se releva péniblement. Son corps était toujours douloureux et la perte de sang l’avait grandement affaibli mais elle ne pouvait pas abandonner. Pas maintenant. Ils devaient retrouver Ryo sans tarder.
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Lun 13 Jan - 19:30
Ryo
MaedaDepuis maintenant bien trop longtemps notre jeune ninja était dans un lieu inconnu sans réel plan de bataille. Rien ne semblait aller dans le bon sens, Ryo était dans une mauvaise posture, il était impossible de prévoir ce qu'il allait se passer. Au final, peut-être que cette mission était bien plus sérieuse qu'il avait pu se l'imaginer, peut-être que d'ici quelques minutes notre héros allait se retrouver totalement coincé et finir ses jours rapidement. Il ne pouvait avoir confiance en qui que ce soit, il savait que la fin était proche, ses égouts semblait interminable, Tamura ne laissais passer aucune information susceptible d'aider le garçon de Konoha. Cette armoire à glace continuait son chemin, sans jamais oublier son objectif, il marchait, tout droit, rien ne le perturbait. C'était bien la première fois que Ryo n'arrivait pas à obtenir ce qu'il voulait, s'était une sensation bien étrange qui petit à petit faisait grandir une forte inquiétude dans l'esprit de Maeda.
*Alors c'est comme ça que ça va se terminer ? Je vais me retrouver exécuté sur place, je devais devenir quelqu'un, faire de mon nom une légende ... Je devais faire honneur à mes ancêtres et là, je me retrouve dans la merde à cause de cette pétasse arrogante ... Putain ... Même moi, j'y crois pas à ça ... C'est ma faute, c'est moi qui aie fait du bruit, qui ait foncer tête baissé, qui me suis arranger pour affaiblir notre force de frappe potentielle ... Je l'ai sûrement sauvé cette pétasse d'Aïko ... Ça devait pas se passer comme ça ... Si ça se trouve Aïko est morte, si je survis à ça, je serais jugé coupable pour sa mort et vu la puissance et l'influence du camp Nara, je vais finir en prison sans même pouvoir me justifier ... Putain, tu fais chier Ryo, pourquoi tu prends toujours les mauvaises décisions ... Et Seya, qui va le nourrir ? ... Non, non, non, calme toi ! Comme disait grand-père, à cœur vaillant rien d'impossible ! Je suis toujours vivant, toujours la banane, toujours debout !*
Prenant une grande inspiration, notre héros se remit en marche, son attitude avait changer, il fixait le dos de Tamura tout en reprenant la marche. Il lui tournait le dos, il était si sûr de lui, mais il venait d'offrir à Maeda une opportunité de survivre un peu plus longtemps. Ce n'était pas le plus digne d'attaquer quelqu'un dans le dos, mais la situation était critique et il était peut-être temps d'agir ... Après tout, dégainer un kunais sans faire un bruit et égorger une armoire à glace était une action possible. Rapide, efficace et mortel ... Le cœur de notre héros battait de plus en plus vite, il n'avait encore jamais tué, rien ni personne ne pouvait vous préparer à ôter la vie de quelqu'un ... Malheureusement cette inexpérience eue raison du plan du Genin, sa main lâcha son kunai dans son étui, Ryo était dégoûté de lui-même, jamais ses ancêtres auraient hésité ...
*Des grands discours pour flipper au dernier moment, pour parler t'es vraiment un champion Ryo, mais pour agir il n'y a plus personne. Alors c'est ça ?! Tu vas suivre lâchement les ordres et te laisser te faire buter comme une pauvre petite merde ? Tu veux crever là dans des égouts puant ? Là où jamais personne ne retrouveras ton cadavre, tu vas finir par te faire bouffer par des rats ... T'es pitoyable, agis en tant que ninja, pense, analyse, réfléchis, improvise, mais surtout survie ! *
Ryo Maeda – Hé dis moi Tamumu, tout à l'heure tu me disais que si j'étais pas content je pouvais toujours partir ... La proposition tient toujours ?
Tamura stoppa sa marche, il se retourna pour fixer le jeune homme du regard tout en levant les yeux au ciel, un rictus mauvais aux lèvres.
Tamura – Bien sûr ! Comme ça, tu pourras rameuter tous tes petits copains du village ...
Ryo Maeda – Oh mais tu fais du sarcasme en plus ? Décidément, tu ne cesseras jamais de me surprendre Tamumu ...
Ce n'était peut-être rien, mais voilà au moins qui avait le mérite d'être clair, Ryo n'était pas un allié, mais bel et bien un prisonnier. Voilà qui allait faciliter grandement les choses pour la suite, les deux continuèrent à marcher dans les égouts tandis que notre jeune héros tentait de réfléchir à un plan susceptible de prolonger son espérance de vie.
« Tu te sens de marcher ? » La question, quoique posée avec compassion, n’avait pour d’autre démarche de s’assurer qu’elle ne serait pas un poids. Pour la première fois de sa jeune vie, Aiko découvrait ce frère mystérieux sous un jour nouveau ; là bien sûr, il n’abandonnait en rien la bonté naturelle dont il avait toujours fait preuve avec elle mais il semblait plus autoritaire tout de même. A dire vrai, aux yeux de l’enfant, c’était sûrement une autre personne. Alors, desserrant ses lèvres asséchées, elle balbutia un oui à peine audible. La douleur était forte, irradiant sur ses côtes. Instinctivement, elle porta à nouveau sa main droite sur sa plaie pour la tenir comprimée. Cela n’avait pas grand intérêt, mais elle se persuadait qu’elle allait mieux ainsi. Les quelques rayons lunaires qui parvenaient à percer aux travers des nuages taquins s’en allaient fureter – la lueur blafarde illuminait un visage pâle, bien trop. Ses longs cheveux paraissaient même plus ternes, emmêlés par sa lutte contre son propre corps. Chisei posa ses grands yeux sur elle, sur ce corps dégingandé qui parvenait vaille que vaille à tenir le cap. S’il jaugeait ses capacités, la jeune ninja y perçut aussi de la colère. C’était bien la première fois qu’elle décelait dans ces prunelles une quelconque animosité. Et il ne lui fallait pas chercher bien loin pour comprendre ce qui animait ce feu intestin. Les petits doigts se resserrèrent sur la masse de tissus humides avant d’y accrocher le bandeau tâché. Elle ne pouvait en vouloir à Ryo. C’était la seule à blâmer, depuis le début. Mais plutôt que de commencer une discussion houleuse, elle se garda de tout commentaire et maintint ce silence réciproque. Ils auraient bien assez de temps pour s’expliquer plus tard. Ils se devaient d’abord de mener la mission à bien.
Et c’est dans la démarche chaotique de la boiteuse qu’ils s’élancèrent à petite allure à travers les murs de la ville. Le Jonin s’était assuré de son entrée sans encombre, la camouflant dans les ombres. Il était bien meilleur qu’elle ; et elle lui devait certainement toutes ses techniques. Dès lors il n’était guère étonnant qu’il parvienne à dissimuler son petit corps abimé. Elle longea l’enceinte de bois dans une tension angoissante. Elle savait ce qu’il se passerait si on la découvrait à présent. Elle savait qu’à la vision du bandeau du Maeda, des questions lui seraient posées. Des questions auxquelles elle ne voulait pas répondre : non à cause de la fatigue, mais simplement qu’elle n’avait d’autres certitudes que ses propres espoirs. Elle était persuadée qu’il l’avait épargné ce jour-là, qu’il s’était sacrifié. Bien sûr, son frère devait émettre quelques réserves et se préparait sans doute à une autre éventualité. Mais la Nara s’y refusa. Elle ne pouvait le tolérer, le concevoir. N’était-il pas de la même équipe ? N’avait-il pas appris la fierté d’être ninja ensemble ? Ils avaient eu des mots terribles qui lui paraissait si loin à présent. Et plutôt, une fois seuls dans un quartier plus tranquille, elle sortit de l’ombre. Comment allaient-ils faire pour les retrouver à présent ? Esseulée, sa tête chercha des preuves, des traces en vain. Elle ne savait même plus où elle était. Paniquée, adossée contre le mur d’une maison, Aiko se persuadait qu’ils ne le retrouveraient jamais.
« Concentre-toi Aiko ! » Cette fois, il n’y avait plus qu’un ordre. Elle devait le suivre. Il était impérieux, et ne souffrirai d’aucune rebuffade. D’un bond son frère la saisit par les épaules, le regard grave. Il avait vu quelque chose. Pourquoi s’étaient-ils arrêtés là sinon ? Il avait raison, une fois encore. Elle devait recouvrer son calme, rassembler ses esprits. Elle inspira, observant les alentours. Elle ne voyait rien. Que voulait-il lui montrer ? Réfléchis Aiko, bon sang. Le Maeda avait certainement dû laisser une marque, une trace là quelque part. Il n’était pas prisonnier de Tamura, ses mains devaient être libres. Pour autant, il avait dû se montrer prudent, afin de n’éveiller les soupçons de l’armoire à glace. Une minute s’écoula quand enfin elle découvrit l’entaille sur la paroi d’en face. Son cœur eut un râté, alors qu’elle se précipita :
« Je le savais Chisei ! Je le savais ! Il ne nous a pas trahit ! ».
Ces mots en vérité ne révélaient que ses propres doutes. Elle avait hésité elle aussi. Oui, elle y avait pensé, certainement. Mais tout ceci s’effaçait au profit d’une inquiétude nouvelle, plus forte encore. Ils devaient le retrouver – et vite. Ils suivirent religieusement chaque entaille pendant ce qui lui parut une éternité. Jusqu’à cette bouche d’égout, close. C’était donc là-dedans qu’il l’avait emmené. Pour la jeune fille, il n’était guère prudent de se glisser dans cet endroit : la plaie ouverte risquait de s’infecter. Mais cela lui importait bien moins que de sauver son ami. Sous le regard approbateur mais anxieux de son aîné, elle se glissa à sa suite. Sa démarche était mieux à présent, et si elle n’avait toujours pas repris des couleurs, au moins elle ne perdait plus de sang. S’avançant dans la quasi obscurité, elle tentait de ne pas laisser ses yeux gris se perdre dans les projections qui faisait les flammes vacillantes sur les murs.
« Eh Tamura, on mange quand ? »
L’éclat de voix était lointain, mais elle aurait pu le reconnaitre entre mille. C’est Chisei qui arrêta son geste, alors qu’elle s’apprêtait à se précipiter vers la source du bruit. D’un geste, il lui imposa le silence. Avec prudence ils parcoururent les quelques mètres qui les séparaient encore de Ryo, dans le noir aussi complet que possible. Etrangement, elle était sereine à présent. Elle savait ce qui allait se passer, et de savoir son coéquipier vivant soulageait certainement sa conscience. Rapidement les silhouettes se dessinèrent et sous leurs yeux, Tamura tira un kunai. Les tripes au bord des lèvres, les pupilles écarquillées, elle était tétanisée.
« Cette fois Gamin, j’en ai ma claque ! »
Et avant qu’il n’ait pu asséner le moindre coup, les mains de la petite Nara s’était jointe. Elle devait le faire. Elle devait sauver son ami. Jetant ses dernières forces, son ombre s’allongea jusqu’à atteindre celle de l’imposant bonhomme. Déjà une goutte perla sur son front. Sa plaie la tiraillait mais elle serra les dents. Bloqué kunai brandit, Tamura pesta.
« Putain c’est quoi cette merde encore ? »
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Sam 18 Jan - 20:46
Ryo
MaedaTout devenait paradoxal dans ces égouts, les chemins semblait si long et pourtant si court, la patience de Tamura si importante et pourtant si légère, une simple remarque finit par le faire craquer, finalement le travail sur la durée à payer une nouvelle fois pour notre héros, cependant l'action qu'entrepris l'armoire à glace sembla se dérouler au ralenti. Ryo voyait cet homme se retourner, plein de rage, dégainé son arme pour venir mettre un terme à la vie du genin et le plus étrange c'est que Maeda ne pu réagir, comme si quelque chose le tétanisait ... La peur ? Sans doute, parmi tous ses plans en tête, il avait oublié le plus important, il n'avait pas imaginé un seul instant être bloqué durant ce moment fatidique. Le temps se stoppa, le cœur de notre héros battait la chamade, il ferma les yeux une fraction de seconde puis plus rien ... Il regarda devant lui rapidement pour constater le kunai de Tamura figé à quelques millimètres de son œil, l'armoire à glace était complètement perturbé, il ne comprenait pas ce qu'il se passait, de son coté, Ryo se mit à sourire puis à rire, un rire plus nerveux qu'autre chose. Il pouvait pousser un grand ouf de soulagement, il savait pertinemment ce qui se passait. Il recula de quelques pas avant de fixer son adversaire tout en souriant.
Ryo Maeda – Je vais t'expliquer tronche de cul, je savais que je devais gagner du temps, je savais que je devais là guider vers moi et qu'elle me laisserais pas tomber ! On est comme ça à Konoha, on se soutient, on peut se détester, on peut s'engueuler, mais au final quand on est en danger, on sait qu'on peut compter les uns sur les autres ! Nous les Genins de Konoha, on sait que si on n'est pas solidaire, alors nous ne sommes rien du tout ! C'est terminé pour toi gros tas ! On va te défoncer la tronche !
Ryo recula pour prendre une rapide impulsion sur le mur et au même moment, parfaitement synchronisé, la fille du clan Nara lâcha son emprise, Tamura qui avait continué de forcer pour se libérer des ombres fut emporté par son élan et Maeda en profitant pour lui enfoncer son poing de toutes ses forces dans son visage. L'armoire à glace fut balancée contre le mur, le nez en sang et l'esprit confus. Ryo venait de reprendre confiance en la situation, il était libéré, délivré, il s'approcha de ce gros tas en le pointant avec son Kunai qu'il plaça juste sous sa nuque, au moindre geste, Tamura se plantera cette arme blanche dans la gorge.
Ryo Maeda – Bien joué Aïko, au fait, ça m'arrangerais si tu ne disais rien à ta famille concernant le fait que je t'ai un peu beaucoup poignardé ... Promis j'y ai pris aucun plaisir ... Enfin ... Euh promis je recommencerait pas ... Mais bon après je dis ça, mais on sait pas de quoi demain serait fait, enfin bref .. Ce que je voulais dire, c'est juste ... Bien joué Demi-portion !
Ryo se montrait quelque peu euphorique, il fallait dire que la montée d'adrénaline ajouter à la libération de ne plus être seul et en danger faisait ressentir des émotions très intense à notre héros quand soudain tout retomba lorsqu'il vit et compris que le frère d'Aïko était là. Il utilisa ses pouvoirs du clan Nara pour que Tamura pointe lui-même son propre Kunai sous la gorge.
Chisei Nara – De cela, nous en référons à l'Hokage, mais pour l'heure mon garçon je vais prendre le relais.
Tandis que Chisei tirait toute la gloire sur lui, Aïko s'effondra à genoux sur le sol, totalement épuisé. Elle rappela que Tamura était en possession d'une enveloppe qui devait contenir des informations capitales. Ryo s'approcha de sa partenaire avant de lui tapoter le crâne.
Ryo Maeda – Avoue je t'avais manqué, aller repose toi un instant, je vais gérer la situation.
Le garçon se tourna pour ensuite fouiller les poches de Tamura qui ne pouvait plus bouger, il y sortit l'enveloppe puis il commença à la lire.
Ryo Maeda – Alors voyons voir quel vilain petit secret ce gros tas cache t'il dans sa poche ... Ah et au faite, je suis Ryo Maeda, je suis dans l'équipe de ta sœur et toi je suppose que tu es son super-héros de frangin ? :copyright:️ DABEILLE
La tête baissée vers le sol puant, la sueur tombait à grosses gouttes entre ses mains. Elle venait de mettre son énergie du désespoir, si bien qu’elle se sentait vidée. Les mouvements brûlants de sa cage thoracique lui rappelaient douloureusement sa vilaine blessure, qui par miracle ne s’était pas encore réouverte. A bout de souffle, elle savait qu’ils avaient eu de la chance. Une seconde de plus, juste une seule seconde et Ryo gisait à terre. Chisei n’avait rien fait. Il n’avait pas bougé le petit doigt, lui qui pourtant avait son entière confiance. Ses doigts se serrèrent en poings de rage. Il l’aurait laissé mourir ? La jeune Nara ne se laissa pas distraire plus longtemps, chassant cette vilaine pensée de son esprit. Il y avait mieux à faire présentement. Redressant sa bouille fatiguée, elle dégagea tant bien que mal en se relevant une mèche collée à sa joue. Son frère retenait la brute avec beaucoup plus de facilité qu’elle ; si bien que le Maeda ne semblait pas pressé de quitter les lieux. Il tenait en sa main le pli que lui avait confié le vieil homme, quelques heures plus tôt. Ils allaient enfin connaître la vérité.
Le cœur battant, titubante sur ces jambes trop fragiles pour supporter son poids, elle se hissa jusqu’à eux. Dans les mains de son partenaire résidait sa seule intuition. Ce pourquoi elle l’avait entraîné là-dedans. Un étrange sentiment l’étreignait pourtant : et si elle s’était trompée ? Elle ne pouvait supporter l’idée d’avoir mis son ami en danger pour rien. Ce n’était après tout qu’un vague sentiment, rien de concret. Ils avaient couru bille en tête, sans même se soucier un instant de la probabilité qu’il ne s’agissait probablement que d’un incident isolé. Pour sûr, l’Hokage ne serait guère content d’apprendre cela, et c’était le retour à l’académie qui les attendait. Du moins pour elle ; le regard colérique de son aîné n’avait toujours pas changé, si bien qu’elle se doutait qu’il référerait de sa plaie plus tôt que tard. Une main distraite vint presser un peu plus le métal contre sa peau. Elle ne le laisserait pas faire. Ryo lui avait probablement sauvé la vie en faisant cela, et elle ne l’oubliait pas. N’était-il pas une équipe ? Elle ne permettrait pas qu’il soit jugé pour un crime qu’il n’avait pas commis ; la seule fautive, c’était elle.
« Je te conseille de faire attention à qui tu parles, Genin ». La voix de son frère la tira de ses songes. S’il s’agissait d’une menace, le ton de sa voix était parfaitement calme et placide. En cela sûrement se ressemblaient-ils un peu ; les Nara n’étaient guère de grands causants et ils avaient cette fâcheuse habitude de stoïcisme déconcertant. Sans dire un mot, Aiko saisit doucement l’épaule de son comparse, tant pour lui intimer le silence que pour prendre appui. Et avant qu’il n’ouvre la bouche pour déblatérer une énième bêtise, elle agit.
« Montre la lettre Ryo » Les yeux de son partenaire se posèrent sur elle, lui répondant avec calme : « D’accord, Genin », puis dans un soupir appuyé d’Aiko reporta son attention sur Chisei dans un sérieux qui ne lui ressemblait guère : « Regardez Jônin ! » .
Ni une ni deux, dans un cri de douleur, la petite saisit le papier et tomba sur le sol, compressant sa plaie autant qu’elle le pouvait dans l’espoir d’atténuer le mal. Bien sûr, cela n’eut pas grand effet. Elle ne pouvait pas se montrer faible ainsi, pas devant son frère. Prenant son courage, elle retint les larmes qui s’était formées à ses yeux pour ouvrir sans d’autre forme de procès l’enveloppe. Tamura ricana et son aîné resserra l’emprise. La jeunette elle, parcourait les lignes, dépitée.
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Dim 19 Jan - 2:28
Ryo
MaedaLa situation venait enfin de se calmer pour notre jeune Genin, il était maintenant assuré d'être en sécurité au côté de sa partenaire de toujours et du Jônin de Konoha. Cependant, l'état de santé de la jeune Nara inquiétait quelque peu Maeda, il ne faudrait pas qu'elle meure sous les yeux de son grand-frère, surtout lorsque l'on sait qu'elle doit sont été à notre héros qui l'avait poignardé plus tôt dans la soirée. Chisei n'était pas ce qu'on pouvait appeler un bavard, il semblait être très protocolaire, très peu expressif, nul doute qu'Aïko lui ressemblait beaucoup, ce qui fit pas mal soupiré Ryo qui ne se sentait pas réellement utile maintenant que les Nara avaient investis les lieux. Quoi qu'il en soit, obéissant au ninja d'élite du village, le jeune homme montra la lettre à Chisei, après avoir lu rapidement, Chisei en conclu que la lettre était codé, ce qui ne manqua pas de faire ricaner Tamura. Ryo s'approcha de lui tout sourire.
Ryo Maeda – Hé Tamumu chou, t'es débile ou tu le fais exprès ? Je suis peut-être incapable de déchiffrer le code de la lettre, mais regarde autour de toi, t'as deux Nara dans la pièce, c'est les ninjas les plus intelligent du village ! Crois-moi c'est pas toi et tes débiles de potes qui allez leur poser une colle avec vos message codé !
Attendant une réponse de l'armoire à glace, Ryo fut interrompu par Chisei qui ordonna de se rendre tout de suite avec la lettre au village pour que l'équipe de décryptage se charge de comprendre la lettre. Cette réaction de la part du Jônin sembla quelque peu démesuré pour notre héros qui ne manqua pas de lui faire remarquer.
Ryo Maeda – Sérieusement ? Tu penses que ça vaut la peine de les déranger pour si peut ? J'veux dire, regarde le, tu crois franchement que lui et ses potes sont une si grosse menace que ça ?
Chisei mima un geste comme s'il se plantait un kunai dans la cuisse, l'armoire à glace lâcha un cri de douleur ce qui ne manqua pas de faire sourire Ryo.
Chisei Nara – Ce n'est pas lui la menace. Maintenant allez-y, avant que ses copains n'arrivent !
Ryo se mit à soupirer, ses Nara étaient-ils tous si intelligent qu'ont voulait bien le dire ? Après tout, si Tamura n'était pas la menace pourquoi réduire notre force de frappe ? Quoi qu'il en soit, notre héros n'était qu'un Genin, il ne pouvait discuter les ordres directs et surtout pas lorsque venaient directement d'un Jônin. Maeda tourna le dos à Tamumu pour se diriger vers Aiko, il la fixa avec un léger sourire.
Ryo Maeda – Bon, si on ne veut pas perdre de temps va falloir que te grimpe sur mon dos ... Tu me rembourseras la note de Pressing pour enlever ton sang de mes fringues t'inquiète.
Aiko Nara – Hors de question, je peux marcher ...
Ryo soupira une nouvelle fois, puis il se tourna vers Chisei.
Ryo Maeda – Sans déconner les Nara c'est quoi votre souci ? Chisei, un coup de main ? Si elle vient avec moi, elle va me ralentir, je dois la porter, c'est la chose la plus intelligente et logique à faire ... Moi, elle ne m'écoutera pas, mais toi ...
Le Jônin de Konoha soupira devant cette scène, il ordonna à sa petite-sœur d'obéir ce qui ne lui fit guère plaisir. Sans doute, du fait qu'il avait pris parti pour notre héros, des bruits de pas commençaient à se faire entendre, la menace approchait. Ryo obéissait à Chisei qui leur avait ordonné une nouvelle fois de quitter les lieux, l'ambiance était de plus en plus pesante, Ryo laissa Aiko monter sur son dos et juste avant de partir, il se retourna une dernière fois vers le Jônin, il regarda Tamura quelques instants.
Ryo Maeda – Chisei, fait attention à ne pas trop blesser Tamumu, au fond, c'est un cœur d'or. Je l'aime bien ... AhAh Non, je déconne, tu peux crever gros tas ! La justice de Konoha dans ta face trou du cul Mouahaha !
Puis le jeune homme parti en courant à toute vitesse. Maintenant éloigné de quelques mètres de Chisei, Ryo prit la parole.
Ryo Maeda – Aiko ? T'es sûr que tu vas tenir le choc ? Une fois à Konoha, ils vont t'envoyer de force à l'hôpital, moi, je serais obligé de repartir retrouver ton frangin, sans doute avec des renforts ... Au fait, tu la mis où mon bandeau ? Je me sens totalement nu sans j'espère que tu en as pris soin, mon grand-père la béni le jour où je l'ai reçu ... :copyright:️ DABEILLE
Elle n’avait guère envie de partir. A mesure que la silhouette de son frère disparaissait dans les ombres des égouts, Aiko ressentait l’envie pressant – sinon urgente – de le rejoindre. Il était en mauvaise posture. Combien arriverait à la rescousse de Tamura encore ? Deux, cinq, vingt ? Aucune certitude là-dessus, alors, serrant la chemise de son partenaire, elle tentait vainement de se convaincre que tout se passerait bien. Et puis elle ne serait pas bien utile dans son état : moitié blessée, à bout de force, elle n’aurait fait que l’encombrer. Là, libéré du poids de deux Genins, elle savait que Chisei agirait plus librement. Malgré tout, son cœur se serrait comme si ce fût la dernière fois qu’elle le voyait. Dans le silence des foulées de son partenaire, elle cessa toute réflexion. Cela ne servait à rien. Ils allaient sortir de ce trou puant comme ils étaient entrés. Ses lèvres s’entrouvrirent pour se clore presque aussi vite. Elle voulait le dire, sincèrement, mais aucun ne filtrait. Ce n’était pas un exercice facile, pour sûr. Puis comme pour lui faciliter la tâche, lui trouver une excuse à son mutisme, le Maeda pris la parole. Ils étaient assez loin pour ne pas éveiller la vigilance des malfrats qui approchaient. Ses mirettes ne pouvaient discerner son visage depuis son perchoir, pourtant elle jurait avoir senti de l’inquiétude dans sa voix.
« Je vais bien, ne t’en fais pas ». La voix de la petite Nara se voulait aussi rassurante que possible, bien que l’anxiété ne l’avait plus quitté depuis des heures à présent. Sous ses longues mèches sales, elle avait hâte que tout ceci se termine. « Nous devons porter la lettre au plus tôt ».
Ils continuaient leur avancée avec hâte, et bientôt elle reconnue la bouche par laquelle ils étaient arrivés, son frère et elle. Bientôt les jeunes ninjas retrouveraient leur village, et ci-fait devrait s’acquitter de leur mission. Il n’y avait aucune fatigue, aucune plaie qui pourrait la détourner de ce but. Et si d’aventure Ryo s’amusait à l’en empêcher, elle lui montrerait qu’elle avait encore la force là, au fond d’elle. Celle de son clan, celle de son aîné. « Je… Il est avec moi, ne t’en fais pas. Laisse-moi descendre, tu ne pourras pas monter l’échelle avec moi sur ton dos ». Sans lui laisser vraiment le choix, elle sauta dans un petit cri de douleur, étouffée par sa main. Accroupie, elle se maintenait la poitrine douloureuse. Pour sûr, leur sensei ne serait pas fière de la voir dans cet état. Pas fière d’eux du tout.
Il soupira, tournant sa tête vers sa partenaire. « Franchement… Vous et votre fierté à la con… Tu sais, y’a aucun mal à reconnaître qu’on a besoin d’aide. Arrête de nous faire perdre du temps à tous, en voulant te la jouer solo comme ça, tu nous ais prendre des risques à toi, moi et à ton frère. On sait pas ce qu’il se passe ici, mais rien qu’à voir la tronche que tirait ton frangin et la sérénité de Tamura… C’est louche. Plus on perdra de temps et plus ton frère sera en danger. Alors désolé de te le dire comme ça Aïko mais bordel, ferme ta gueule, reste sur mon dos et ne bouge plus ».
Il avait raison et elle le savait. Pourtant objectivement, il était préférable qu’elle serra les dents quelques minutes pour gravir ces foutus échelons, plutôt que de risquer une fois de trop la santé de Ryo. Mais le jeune homme n’en démordrait pas ; aussi, peut-être pour avoir la paix, lassée de se battre contre son ami, elle se redressa tant bien que mal pour retourner de là où elle venait. « Ryo, tu sais… ». Elle s’arrêta alors qu’ils commençaient l’ascension. « Je suis désolée ».
Maeda Ryo Genin Supérieur de Konoha
Messages : 523 Date d'inscription : 25/06/2019 Age : 32
Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda] Lun 20 Jan - 17:12
Ryo
MaedaIci, tu mets un titre !Un événement marquant peut vous changer à tout jamais, qui aurait pu prévoir que cette simple mission confier à une novice les auraient mené aussi loin ? Qui aurait pu prédire qu'une simple intuition allait changer la vie de nos deux héros à tout jamais ? Cette nuit était spéciale, unique, dangereuse, excitante, une soirée qui restera graver dans leur tête, pour le moment, le destin n'a pas encore tranché ... Une soirée marquée par la tragédie ou par les félicitations ? Du coté de notre jeune Maeda, beaucoup d'émotion était venu se heurter à lui, de l’incompréhension lorsque Aiko est venu le chercher, de l'excitation quand il à compris qu'il parait en mission dangereuse, de la joie lorsqu'il s'est infiltré dans ce bar casino, de la colère quand il s'est énervé avec la jeune Nara, de la tristesse, quand il à là poignardé pour ne pas griller sa couverture, de l’inquiétude lorsqu'il est parti avec Tamura laissant derrière lui son amie, de la peur quand il s'est retrouver seul, sans soutient dans ses égouts et de la délivrance quand Aiko est apparu en vie au coté de son frère ...
Beaucoup d'émotions en si peut de temps, jamais au grand jamais notre héros ne s'était senti aussi vivant. Son cœur battait la chamade, son taux d'adrénaline ne faisait que monter, il se sentait prêt à soulever des montagnes. Quelque part, il en perdait presque la raison, quoi qu'il en soit, Maeda continuai de traverser ses égouts avec sa partenaire sur le dos, qui, une fois arrivé à l'échelle, recommença à laisser parler son caractère plutôt que son cerveau. Après une légère dispute, les deux genins se retrouvèrent enfin à l'air libre. Une nouvelle délivrance pour le garçon qui contrairement à Aïko, avait passer beaucoup trop de temps dans ce trou puant. Le jeune homme reprit sa course effrénée sans se laisser perturber par quoi que ce soit sur son passage. Assez surprenament, Aïko présenta ses excuses au garçon, c'était plutôt surprenant de sa part, Ryo, de son coté soupira bien fort tout en continuant de courir.
Ryo Maeda – Ferme-là Aïko, tu perds trop d'énergie à vouloir faire des trucs stupides ce soir. Je vais être clair avec toi, j'ai signé pour ça, j'ai été entraîné pour ça, toute ma vie à été préparer pour vivre ce genre de moment ! Regarde nous, deux genins entrain de faire potentiellement tomber un gros délire de malfrat avec l'aide d'un Jônin ! On va avoir nos deux noms dans les journaux, l'Hokage lui-même nous féliciteras pour ce que nous avons fait et on sera des légendes pour les autres Genins du village ! Tu m'as offert l'opportunité d'inscrire mon nom dans la légende, notre équipe va faire trop de jaloux ! Si tout se passe bien, tout les genins seront motivé à faire plus d'effort dans leurs missions, ils prendront exemple sur toi ! Faut que tu vois plus large que cette nuit ...
Dans un sens, il est vrai qu'en cas de retomber positive de cette affaire, cela pourrait encourager chaque genins à ne jamais rien faire à la légère. Toujours se poser des questions, toujours se demander si nos choix ont été les bons et surtout, toujours suivre sont instinct, c'est le chemin que tout ninja doit emprunter. Aïko allait être un exemple pour tout les autres Genins, et même s'il ne le disait pas, Ryo était reconnaissant envers son amie de l'avoir mêlé à tout ça. Il disait vrai, il avait été préparé pour ça, jamais dans sa vie, il n'avait été aussi sûr d'une chose ... Être ninja, c'est tout ce qu'il aimait !
Continuant son trajet à toute vitesse, il n'était maintenant plus qu'à quelques minutes du village.
Ryo Maeda – Prépare toi gamine, la soirée risque d'être encore longue ! J'espère que les gars qui vont devoir déchiffrer la lettre seront rapides ! Il va y avoir de l'action et il est hors de question de laisser ton frangin faire tout seul ! Moi aussi, j'ai envie de mettre le feu à cette soirée ! Les guerriers Maeda ne sont pas tous disparue ! QUE LA FÊTE COMMENCE ! :copyright:️ DABEILLE
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Sujet: Re: Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda]
Chamaillerie et marchandage - Partie 4 [Ryo Maeda]
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