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 ○ Jigoku Kazuo [Terminée]

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Jigoku Kazuo
Genin Supérieur de Kiri
Genin Supérieur de Kiri
Jigoku Kazuo


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○ Jigoku Kazuo [Terminée] Vide
MessageSujet: ○ Jigoku Kazuo [Terminée]   ○ Jigoku Kazuo [Terminée] Icon_minitimeLun 13 Mai - 17:55

PRÉSENTATION


Nom : Jigoku.
Prénom : Kazuo.
Age : 12 ans.
Sexe : Masculin.
Grade : Genin.
Capacité Spéciale : Kazuo peut, grâce à son Kekkai Genkai, invoquer des loups, chacun avec une particularité et une personnalité qui leur est propre. Là où cela diffère avec une Kuchiyose habituelle, c'est qu'il est en mesure de se battre en symbiose avec les loups invoqués. Grâce à la longue lignée de sa famille qui a toujours fait confiance à ces créatures, mais aussi et surtout à beaucoup d’entraînement. Simple genin pour l'heure, il a encore beaucoup de travail pour rivaliser avec les plus grands noms du Clan Jigoku, mais à termes, cela lui offre un style de combat bien particulier, à la fois imprévisible et puissant – pour peut qu'il parvienne à se maîtriser.
Style de Combat : Un style propre au Clan Jigoku, alliant rapidité, force et corps-à-corps.
Spécialité : Kuchyose du Clan Jigoku.
Affinité : Aucune pour le moment.
Village : Kiri.
Nindo : Nul besoin de savoir où tu vas, quand tu sais d'où tu viens.

Description du Personnage : Le plus souvent, Kazuo arbore une tenue propre aux ninjas. Un ensemble assez discret et léger, pour pouvoir se battre en toutes circonstances. Dissimulé sous un kimono aux couleurs orange, jaune et blanc le reste du temps. Toujours très sobre, sans extravagance. Bien sûr, sa garde-robe comporte des vêtements de son âge. T-shirt aux motifs amusants et autres vêtements colorés. Voilà qui colle parfaitement à sa personnalité. Farouche de prime abord, il se révèle être plutôt joviale et souriant quand on l'apprivoise un peu. Plus à l'aise à l'entraînement qu'au milieu d'une conversation, il n'en reste pas moins un garçon bavard, qui a toujours quelque chose à dire.
C'est de sa mère qu'il a hérité cette longue crinière argentée, lui donnant un côté animal qui lui va si bien. Les yeux rouges complètent le tableau, mais avec pareil sourire, de quoi avoir peur ? Si c'est vrai qu'il parait timide et gentil, mieux vaut ne pas tout miser là-dessus. En effet, Kazuo n'est pas en reste lorsqu'il s'agit de se battre. Il a encore beaucoup de chemin à faire, c'est pour ça qu'il s'entraîne tous les jours d'ailleurs. Comme on dit : mieux vaut se méfier de l'eau qui dort. Un passé difficile a révélé chez lui une certaine méfiance à l'égard d'autrui, qu'il garde même vis-à-vis de ses amis. Seule sa sœur est exempte de ce trait de caractère – qui occupe une place importante dans sa vie.
Un sourire peut tromper le plus aguerrit des shinobis, mais pas le regard. Celui de Kazuo par exemple, laisse transparaitre une profonde blessure. C'est infime et il faut le côtoyer régulièrement pour la percevoir, mais elle est là. Restes de son passé dont il ne parle jamais. Parce qu'il ignore encore si son père est du bon côté ou non, mais surtout parce qu'il y a encore beaucoup de zones d'ombre. Il en faut plus pour lui saper le moral, autant que pour avoir raison de sa détermination. Toujours le sourire, même dans les pires situations. Une force de caractère qui n'est pas à sous-estimer, c'est un esprit indomptable et ça, il l'a hérité de son père.
Au fond, Kazuo est un garçon comme les autres qui cherche à rendre ses parents le plus fier possible. Personne ne lui demande d'être digne de l'héritage qu'il porte et pourtant, chaque jour qui passe, il s'efforce de faire honneur au Clan Jigoku. Un clan dont il ignore tout, mais au fond de lui, il sait que c'est le sang de ses illustres ancêtres qui coule dans ses veines. Pour le meilleur et pour le pire. C'est un gentil garçon à n'en pas douter, mais il laisse parfois les émotions le dépasser. Faisant apparaitre ce qu'il y a de pire dans sa lignée. Heureusement, il a pour lui une certaine maîtrise de soi malgré son jeune âge. Peut-être parce que jusqu'à présent, il n'a pas été confronté à des situations plus dramatiques qu'une brouille entre élèves.
Malgré une vie plus simple que ses camarades de classe, Kazuo est un garçon intelligent. Il doit ça à sa curiosité pour le monde qui l'entoure. Pour lui, tout est prétexte à découvrir de nouvelles choses. Une soif de connaissance sans bornes. Parmi les meilleurs élèves de l'académie, il n'a eu aucun mal à obtenir son diplôme et devenir un genin. Une première étape obligée pour les ambitions qu'il s'est fixé. Impossible pour lui de s'arrêter là, alors qu'il aspire à retrouver son père et peut-être, découvrir ses origines au village caché de la pluie. Plutôt ambitieux, quand on connait un peu son passé. D'autant que pour ça, il doit voyager hors des frontières du Pays de l'Eau. L'insouciance de son jeune âge l'envoie sans mal à l'autre bout du monde, mais il se voit mal quitter sa sœur. Un avenir plein de possibilités, pour peu qu'il soit paré pour les épreuves qui l'attendent.

Histoire du Personnage : Le ciel est sombre et la pluie incessante n'emporte pas avec elle l'air étouffant du village caché de la pluie. Ame est un endroit sombre et inquiétant, mais il doit ça à un passé sanglant. Les grandes puissances de ce monde, à savoir Konoha, Suna et Iwa, se servirent de ces terres comme un champ de bataille. Grandement aidé par le chef du village qui, pour défendre ses terres, prit les armes contre ces envahisseurs venus régler leurs comptes. Une page sombre de l'histoire du village caché de la pluie, qui continue encore aujourd'hui à le hanter.
La guerre a pris fin, c'est vrai, mais en laissant derrière elle mort et désolation, elle a causé un mal plus profond. Pauvreté, famine, criminalité croissante et très rapidement : guerre civile. Certains criaient vengeance, d'autres prônaient la paix. Impossible de s'entendre, tant la souffrance était vive chez les survivants de cette guerre. Tout le monde avait perdu un proche, même le chef. Pourtant, il continuait à penser que le salut se trouvait dans la paix. Plus de guerre, c'est plus de sang versé. Il refusait de voir son peuple souffrir à nouveau, certainement pas au nom de la vengeance.
Parmi les pertes, on compte de nombreux clans. Tombés pour défendre ce qui restait de leur village. Le Clan Tengoku était l'un des plus puissant et de fait, l'un des plus respecté. Constituant même une grande partie de la garde personnelle du chef du village. Hommes et femmes dont la bravoure et la loyauté n'étaient plus à prouver. Une perte terrible pour le village, mais leur sacrifice sauva des centaines de vies innocentes. Pour une guerre que personne à Ame n'avait souhaité, le résultat était dur à encaisser. Pendant que le peuple cherchait à survivre au milieu des ruines, les grandes puissances que sont Konoha, Suna et Iwa coulent des jours heureux.
Seul le temps et la patience pouvait soulager cette plaie béante dans le cœur des habitants. Le chef mit tout en œuvre pour reconstruire ce qu'ils avaient perdu. Offrant à nouveau un toit et un repas chauds à ceux qu'il a juré de protéger. La rancœur est tenace et elle a forgé le caractère des shinobis qui composent les rangs du village. Une colère qui n'a d'égale que leur fougue, seul et unique moyen de contenir leur désir de vengeance. Forçant l'abnégation, pour que la paix reprenne ses droits dans les rues du village caché de la pluie.
Encore aujourd'hui, on trouve des extrémistes et des fanatiques à Ame, mais ils sont sous contrôle. La situation reste donc tendue au cœur de ce pays industrialisé. D'autant plus avec la récente nomination d'un nouveau chef, qui succède à son illustre prédécesseur. Héros du peuple, il apparait difficile de faire aussi bien. Personne n'en demande autant, mais la pression est insidieuse. Un murmure peut dissimuler un complot, tandis qu'un meurtre un nouveau pas vers la rébellion. La tension est insoutenable, même au sein du peuple. Finalement, la guerre n'a peut-être jamais quitté les esprits, même après toutes ces années…


- Chapitre 1 -
Les cendres du Clan Tengoku

Les héros de cette guerre qui ont gagné leur place dans la légende sont nombreux, mais pas autant que les oubliés. Personne ne discutera les actes héroïques des Tengoku. Sauf que sans le sacrifice de la branche secondaire du clan, les choses auraient pu être bien différentes. Juro Tengoku en était conscient avant de succomber à ses blessures, mais sa parole s'envola avec son dernier souffle. Les Jigoku n'ont jamais bénéficié d'une bonne réputation. Jugés violents, irresponsables et incontrôlables, ils constituèrent le gros de la mêlée pendant la guerre. Parfois même relégués à de la chair à canon. Un rôle qu'ils endossaient sans rechigner.
Aucun style, brouillons et imprévisibles, mais terriblement efficace. Les Jigoku ont gagnés depuis longtemps leur titre de chiens de guerre. Souvent envoyés au-devant de la mort, toujours avec le sourire. Une insouciance qui forçait le respect, si on oubliait leur sauvagerie. Pourtant, il n'avait rien à envier aux Tengoku de ce côté-là, mais eux avaient le soutien indéfectible du chef. C'est ce qui les fit entrer dans la postérité et les Jigoku dans l'oubli. Nombre de shinobis ont pourtant été témoins de leur bravoure au cours de la guerre, mais mieux valait garder le silence. Maintenant que l'ennemi avait quitté leur terre, place à une véritable chasse aux sorcières.
Au cours de cette guerre, les pertes ont été nombreuses. Une fois terminée, certains ont laissés entendre que des erreurs avaient été commises. Pire encore, puisqu'on sous-entendait même que nombre d'innocents auraient pu être épargnés. Plus aucun Tengoku n'était en mesure de vanter les qualités des Jigoku. Les rares survivants qui avaient vu ça de leurs propres yeux gagnèrent l'opinion générale. Pointé du doigt pour leur sauvagerie, plusieurs clans ont insinué que sans eux, le pire aurait pu être évité. Le chef du village ne pouvait rien faire face à cet élan de haine grandissant. Pour apaiser les tensions, il sacrifia une nouvelle fois les Jigoku.
Sur le papier, rien à voir avec un bannissement, mais ça en avait toutes les caractéristiques. C'est à la frontière de Suna que le clan a dû s'installer. Officiellement, pour garder un œil sur le Pays du Vent. Sans conteste la frontière la plus dangereuse. Le danger et la mort, ce n'est pas ce qui fait peur aux Jigoku. Les faux-semblants et les excuses en revanche, ça laissait un arrière-goût désagréable. Surveiller les frontières était nécessaire pour prévenir de nouvelles guerres. Sauf que c'était une excuse pour maquiller un exile forcé. Aucun Jigoku n'avait le droit de remettre les pieds au village caché de la pluie, pas sans y être invité.
Ame n'était pas seul à souffrir des restes de la guerre, Suna n'était pas en reste. Les tensions mirent la paix fragile, instaurée par la précédente guerre, en péril. Provoquant une nouvelle fracture et toujours plus de morts. Au moins cette fois-ci, le village caché de la pluie n'était pas le champ de bataille de ce nouveau massacre. Pour autant, lui aussi connu une période trouble. Reconstruire est aisé, mais il n'efface pas les traumatismes du passé. Au bord du chaos, Ame était sur le point de sombrer à nouveau dans une marre de sang. Une situation qui ne semblait plus concerner les Jigoku, jusqu'au jour où un homme vint à leur rencontre.
Okura était bien plus qu'un survivant, c'était un leader. Bien qu'il ne soit pas destiné à prendre la tête du clan, il s'acquitta de cette tâche avec ferveur. Une place difficile compte tenu de la situation. Quitter Ame pour la frontière du Pays du Vent, ça ne faisait pas que des heureux. Comme les Tengoku, ils étaient attachés à leur terre natale. Okura le premier, mais il préférait voir ça comme une épreuve. Le jeune shinobi ne pensait pas si bien dire, quand un visage familier foula le sol du village après des années sans voir aucun invité.

Eh bah alors, c'est comme ça qu'on accueille la famille ? Lance l'étranger gardé en respect par quatre ninjas.
Disons qu'on est prudent avec ce qui se trame à Suna, répond Okura avec détachement.

Le chef du clan fait signe à ses hommes de baisser leurs armes, avant de saluer chaleureusement cet invité un peu spécial. Les visites se font rares si loin sur les terres. Seuls les brigands et les opportunistes osent se frotter au clan Jigoku. C'est justement cette réputation que recherche cet homme.

Ma sœur n'est même pas là pour m'accueillir ? Soupir-t-il avec peine.
Grossesse difficile, elle est trop faible, les médecins refusent qu'elle quitte sa chambre.
— J'espère qu'ils sont convaincants alors,
ricane l'homme en guise de réponse.

Si Okura esquisse un sourire, c'est seulement parce que, mieux que quiconque, il connait le tempérament de sa femme. C'est à elle qu'il doit d'être borgne après tout. Tout ça semble si loin et il n'a pas le temps de se complaire dans la nostalgie. Manzo, le frère de Kazuko, n'est pas là pour prendre des nouvelles du clan. Calculateur et fourbe, c'est un serpent dont il vaut mieux se méfier. Derrière son sourire se cache une idée, un énième coup fourré surement. Pourtant il ne paie pas de mine physiquement, grand et sec, il est loin de faire le poids, mais Manzo a pour lui des atouts indéniables. Il en faut, quand on passe son temps à comploter contre le chef du village caché de la pluie.
Autour d'un verre à l'abri des regards, ils échangent quelques banalités. Okura se prête au jeu, seulement pour entendre ce qui amène Manzo. Un homme qui ne fait rien sans une stratégie murement réfléchie. La raison de sa présence ne tarde pas à glisser dans la conversation, mais même avec tact, Okura se lève de sa chaise.

Fomenter un coup d'état ? S'emporte-t-il à raison, je pensais toutes ces histoires loin derrière nous, et tu espères sincèrement que je participe à ça ?
— Tu as été poussé à l'exile Okura, ouvre les yeux,
rétorque Manzo qui feinte la compassion.
Non, j'ai accepté de servir mon pays et éviter à mon clan de perdre plus encore que sa fierté.
— Foutaises, le chef se fout pas mal que tu sois ici ou entre quatre planches.


C'est peut-être vrai, mais aussi injuste soit cette situation, Okura n'a plus goût à la guerre. Plus depuis qu'il est devenu père. La jeune Hinode est encore innocente, il ne veut pas lui infliger la douleur que laisse la disparition d'un être cher. Un père, un frère et tant de camarades. Fier, Okura s'efforce de passer pour un roc, mais il est comme tout le monde. Peut-être même plus, la mort de ses proches le touche profondément. Émoussant un peu plus son âme à chaque fois – d'autant plus depuis qu'il a prit les rênes du clan. On ne dirait pas avec ce corps élancé et athlétique, marqué par la guerre. C'est pourtant à sa famille qu'il pense, quand Manzo lui propose une nouvelle guerre.

Je refuse que mes enfants héritent d'une guerre dont ils n'ont pas voulu, avoue Okura avec une profonde peine.
Okura, je te rappelle qu'à l'âge de ta fille on avait déjà du sang sur les mains.

Un souvenir dont il se serait bien passé, mais c'était une autre époque. La paix règne enfin sur le village caché de la pluie, Okura refuse de la briser. Loin d'être exempte de tout reproches, leur chef reste leur chef. Jamais il ne pourra se le pardonner s'il vient à lui ôter la vie pour des querelles aussi insignifiantes. Voilà des années qu'il a fait la paix avec son passé, il refuse de voir ses enfants en subir les conséquences.

Désolé Manzo, mais c'est non, insiste-t-il sans convaincre, que ferait Juro à notre place, hein ? En aucun cas il…
— Juro ? Mais Juro ne rêvait que d'une chose, la place de chef,
rétorque Manzo qui pense tenir une faille dans les propos de son beau-frère, le pauvre devait être sacrément déçu à l'aube de sa mort.

Okura ne relèvera pas, pas cette fois. Au cours de la guerre, il était aux côtés de Juro quand celui-ci a rendu son dernier soupir. La place de chef ? Bien sûr qu'il la convoitait, comme tout le monde. Seulement, sa dernière pensée n'allait pas à ce désir d'ascension, mais au Clan Jigoku. Les Tengoku tenait ces derniers en très haute estime, un secret bien gardé. Tel leur ombre, ils étaient toujours là pour les couvrir. Jamais il ne reculait devant un ennemi, alors même que celui-ci pouvait être bien supérieur en nombre. Certes ils avaient mauvaise réputation, mais pour la guerre, Juro n'aurait pas souhaité mourir auprès d'un autre shinobi qu'Okura.
Manzo semble résigné, il comprend que la vie douce et paisible auprès de sa sœur l'a affaibli. Okura n'est plus que l'ombre de lui-même. C'est à se demander s'il a encore ce qu'il faut pour diriger ce clan. Pour l'heure, il préfère en rester là, mais n'en démord pas. Manzo a besoin des Jigoku, avec ou sans leur chef. Plus tard, alors qu'Okura est auprès de sa femme pour lui conter les dernières nouvelles, une jeune shinobi fit irruption dans la chambre. La vingtaine et le visage peiné en découvrant l'état de Kazuko. Oubliant presque la raison de sa venue, elle se reprend.

Sensei, pardonnez mon interruption, mais c'est Manzo, il… il enrôle plusieurs des nôtres pour marcher sur Ame, dit-elle avec une pointe d'incompréhension.
Merci Shizue, laisse-moi une minute, tu veux ? Je te rejoins dehors.

La jeune femme n'insiste pas, s'incline brièvement et sort sans se retourner. Okura pose son seul œil valide sur sa femme, qui le regarde avec tendresse. C'était prévisible, Manzo n'est pas le genre d'homme à rester sur un refus. Seulement maintenant que le clan est au courant, difficile de nier ce qui se trame, sans créer des dissensions. Pour l'avoir vu de trop nombreuses fois, Kazuko connait bien ce regard. C'est le même qu'il a eu jadis, durant la guerre, alors même que Juro venait de tomber. Ivre de rage et de chagrin, il se jeta dans la mêlée et emporta dix hommes de plus dans la tombe.

Okura, souffle difficilement Kazuko, tu ne peux laisser mon frère affaiblir le village, les brigands, ils…
Doucement Kazuko, s'inquiète Okura alors qu'il récupère un récipient et assiste à un spectacle qui lui brise le cœur.

Très affaiblie par la grossesse, Kazuko est de plus en plus fébrile. À tel point qu'elle peine à rester éveillée. Une fois encore, elle est interrompue par une quinte de toux sanglante. Pour autant, cela ne l'empêche pas de terminer sa phrase, quitte à ce que ce soit sa dernière.

Va avec lui, seul, et revient seulement lorsque ce sera réglé, dit-elle avant de reprendre son souffle, peu importe ce qu'il adviendra de nous, nous serons toujours derrière toi…

Épuisé par ce simple effort, Kazuko sombre dans l'inconscience. Bouleversé, Okura saisit sa main et reste figé un instant. Puis après une grande inspiration, il replace une mèche qui tombe sur le visage de sa femme et remonte la couverture. Une fois hors de la chambre, il demande au médecin de retourner à son chevet.
L'inquiétude et la peine ne quittent pas Okura et à aucun instant, il ne laisse transparaitre ce qu'il pense. Certainement pas quand il entre dans le bar et découvre Manzo, debout sur une table, en train de répandre son poison. Soutenu par plusieurs membres du clan, qui retrouve malgré tout le silence à l'entrée de leur chef.

Tu vois qu'il reste encore des Jigoku dignes de ce noms, lâche Manzo sans mesurer ses paroles.

La réaction d'Okura ne se fait pas attendre, sous le regard stupéfait de la foule, il disparait. Une seconde plus tard, il saisit Manzo par le cou et le plaque avec violence sur la table qui cède sous la force de ce coup. Simple échantillon de la puissance du Clan Jigoku. Un avertissement, auquel Manzo ne compte pas répliquer. Le poison s'est déjà propagé, il a déjà ses partisans parmi ces shinobis. C'est sans compter un retournement de situation improbable.

Je ne te laisserais pas conduire mon clan à la mort, Manzo, annonce froidement Okura qui relâche sa prise, moi seul partagera ce funeste destin.
Sensei et votre femme, laisse timidement échapper Shizue.
Dès qu'elle aura mis au monde notre fils et que tous deux seront en bonne santé, je partirais, annonce Okura sans laisser de place à la contestation, peu importe ce qui peut arriver à Ame, nous avons besoin de nous ici, pour protéger notre terre, aussi ingrat et injuste soit ce châtiment.

Manzo est doué pour les discours, mais il est éclipsé par Okura. Le charisme de cet homme est digne des plus leaders de ce monde. Plus aucun Jigoku ne veut s'embarquer dans cette nouvelle bataille, pas après les paroles de leur chef.
La situation tend à s'apaiser au sein du village, notamment maintenant que Manzo a eu ce qu'il était venu chercher. L'état de santé de Kazuko préoccupe aussi grandement le clan. Les dernières nouvelles ne sont pas bonnes, alors qu'elle est sur le point de donner vie à un second enfant. Okura était constamment à son chevet, pour lui tenir la main et la rassurer. Jour et nuit il demeura auprès d'elle, pas un instant il la quitta du regard. Si bien que lorsque le travail commença, il était le premier à demander le médecin. Kazuko a toujours été une redoutable shinobi, elle n'avait rien à envier aux hommes de ce côté-là. À partir de maintenant, un autre combat commençait, mais celui-ci s'annonçait comme le dernier.
Par le passé, la naissance de leur premier enfant avait déjà été compliquée. Toujours à Ame à cette époque, les médecins avaient conseillé à Kazuko de ne pas renouveler l'expérience. Seulement, elle refusait qu'Hinode n'ait pas un frère ou une sœur pour veiller sur elle. Un sujet sur lequel Okura n'avait pas son mot à dire. C'était un chef exemplaire, mais tout le monde savait qu'il se tournait vers sa femme pour chacune de ses décisions. La sagesse de Kazuko n'avait d'égal que son courage, même à cet instant. Faisant fi de la douleur toujours plus insupportable, elle parvint à mettre au monde un petit garçon plein de vie. C'est le sourire aux lèvres qu'elle quitta ce monde, avec pour dernière vision, la joie d'Okura qui tient son fils dans ses bras.
Le médecin et ses assistants tentèrent de la ranimer, en vain. Kazuko avait mené à bien sa dernière mission, mais elle n'avait plus la force pour poursuivre l'aventure. Un drame pour tout le clan, mais plus encore pour Okura. Manzo lui était divisé. Bien sûr que la mort de sa sœur l'attristait, mais il pensait avoir perdu son meilleur atout pour la bataille à venir. Maintenant que Kazuko n'est plus de ce monde, personne ne voudra le suivre. C'est en assistant à son enterrement qu'il réalisa à quel point sa sœur était aimée et respectée. Pour n'importe quel autre événement, il aurait poursuivi ses efforts, mais la peine que partageaient les membres du clan l'en empêcha. Mauvais timing pour Manzo, persuadé qu'il rentrerait seul au village caché de la pluie.
Trois jours seulement se sont écoulés depuis l'enterrement et la peine est toujours présente. Les mines sont basses et les visages fermés, chaque Jigoku qui tombe est une tragédie pour ce clan. Difficile à croire quand on les voit combattre avec une telle hargne. Aux portes du village, Manzo regarde une dernière fois derrière lui. La bataille qui approche est plus importante que sa peine, mais le chagrin qui l'habite est bien réel. Soudain, alors qu'il va pour prendre la route, il aperçoit Okura accompagné d'une jeune femme, Shizue.

Okura ? Mais qu'est-ce que tu fais là ? Reste auprès des tiens espèce de crétin, lâche Manzo pour masquer sa peine.
Je t'ai fait une promesse il me semble, répond l'intéressé avec apathie, Hinode et Kazuo sont entre de bonnes mains.
— Et toi alors, pourquoi tu suis cet imbécile ?
Reprend Manzo avec la même agressivité.
Pour m'assurer que le Sensei revienne parmi les siens.

Une réponse digne d'un membre du Clan Jigoku, solidaire dans le combat et dans la mort. Shizue a d'abord été formée par Kazuko, puis par Okura. Jônin alors qu'elle était encore à Ame, c'était une des jeunes pousses les plus prometteuses. Faisant d'elle une jeune femme aussi magnifique que redoutable. Manzo n'avait pas besoin d'une armée avec ces deux-là, il ne pouvait pas demander mieux. La peine disparue, au profit de la satisfaction du devoir accompli. Bientôt, le village caché de la pluie sera libéré et il est maintenant persuadé que la mort de sa sœur saura faire basculer la bataille en sa faveur.


- Chapitre 2 -
Les conséquences de nos actes.

La paix a retrouvé ses droits à travers le monde, mais une épreuve plus grande encore commençait : reconstruire ce qui a été perdu. Passé par là, Ame sait à quel point il est difficile de se relever après pareille débâcle. Suna avait fort à faire et pour la première fois depuis longtemps, les frontières étaient à nouveau sûres. La vie était devenue presque agréable pour le Clan Jigoku. Voir passer plus de marchands que de brigands, c'était reposant. Au cours des quatre dernières années, les criminels en fuite désireux de tenter leur chance par-delà les frontières passaient par là. Faisant front, le village a perdu nombre de ses membres. Beaucoup d'autres sont partis, pour trouver une vie meilleure. C'était devenu une évidence : leur terre natale est maudite.
Plusieurs marchands faisaient escale au village, pour proposer leurs denrées en échange d'une couchette et d'un repas chaud. Délivrant au passage des nouvelles du monde. Buntaro était l'un d'eux, mais après une vie à vagabonder, il avait choisi de prendre un peu de repos. Le Clan Jigoku avait quelque chose de fascinant, attractif même. Par le biais de ses voyages, il avait croisé toutes sortes de shinobis et il n'y a qu'à Ame, qu'il pouvait voir ça. La rage qu'ils déployaient dans la bataille était stupéfiante. Nulle peur ne semblait les animés, pourtant, ils pleuraient leurs morts avec plus de chagrin que quiconque. Le doyen du village, Genichi, avait bien voulu conter leur histoire. Quelle ne fut pas la surprise de Buntaro, lorsqu'il apprit que leur chef était partie depuis bientôt cinq ans.
Les membres du Clan Jigoku honoraient les paroles de leur chef, en défendant la frontière au péril de leur vie. Certains perdirent espoir de le revoir un jour, surtout avec les nouvelles qui venait du village caché de la pluie. Préférant alors partir, maintenant que la guerre était loin. Sans devenir un membre du clan, Buntaro était devenu un ami. La joie de vivre qui l'animait était contagieuse, un vrai boute-en-train lorsqu'il s'agit de faire l'animation. Malgré la cinquantaine passée et assez de temps passez sur cette terre pour assister aux horreurs de la guerre, il garde le sourire. Une bouffée d'air frais pour ces combattants d'un autre temps, qui n'ont connus que la guerre. Genichi lui ne se battait plus. Fragilisé par les années, il laissait ça aux plus jeunes qu'il prenait plaisir à instruire. L'un d'eux en particulier, le fils du chef : Kazuo.
Le soleil était haut dans le ciel et la pluie avait cessée de tomber plus tôt dans la matinée. Accompagné de sa sœur, le jeune garçon riait aux éclats alors qu'il jouait avec cette dernière. Un spectacle léger et rafraichissant, jusqu'à ce qu'une ombre fasse irruption dans le village. Plusieurs shinobis se levèrent, mais ils n'étaient pas sur la défensive. Tous semblaient avoir vu un fantôme et pour cause, c'était leur chef qui foulait à nouveau le sol poussiéreux de leur village. Une jeune femme se tenait à ses côtés, le visage fermé, comme lui. Les membres du clan semblaient comme figés, au contraire de la jeune Hinode. Entre deux rires, elle tourna la tête vers son père qu'elle reconnu instantanément. Les yeux remplis de larmes, elle se jeta dans ses bras.

Ma petite louve, souffle Okura qui fait son possible pour contenir ses émotions.

Plus loin, le petit Kazuo se fait plus timide, il observe. Jamais il n'a eu la chance de voir son père, alors qu'il allait sur ses cinq ans. Un spectacle déchirant, qui eu raison du visage impassible de ces deux revenants. Shizue laissa perler une larme sur sa joue, tandis qu'Okura rejoignit son fils. En toute simplicité, il posa une main sur sa tête et afficha un large sourire. Le garçon sauta dans ses bras pour la première étreinte avec son père.
La séquence émotion passée, place aux explications. Okura ne pouvait y échapper. Seulement, il lui était impossible de décrire les événements des dernières années avec précision. Lui-même ne parvient pas à se souvenir de tous les détails. Tout ce dont il se souvient, c'est le sang et les corps sans vie. Ame a un nouveau chef et il n'est même pas sûr que ce soit mieux qu'avant. Au contraire même, il vient à se demander s'il n'a pas plongé le village caché de la pluie dans les ténèbres. Genichi se veut rassurant, Ame n'est plus leur préoccupation. Pendant leur absence, le village s'est agrandit et il n'a plus rien à voir avec ce qu'ils ont laissés. Shizue peine encore à croire qu'ils sont au bon endroit.
Étrangement, le désert a fini par faire reculer la frontière naturelle. Okura l'a remarqué avec le sol poussiéreux. Difficile maintenant de dire s'ils sont de Suna ou de Ame. Tant il est impossible de réellement situer les frontières entre les pays. Puis la guerre est terminée, ils n'ont plus aucune raison de s'occuper des criminels qui passent par là. Tout est clair pour Genichi, le retour de leur chef est un signe. Le vent du changement souffle sur ces terres oubliées de tous.

Haut les cœurs mes amis, le retour de notre chef ça se fête, lance le doyen pour couper court aux interrogations de tous.
Une fête ? J'en suis ! Reprend Buntaro qui n'en rate pas une.

Tout comme le marchand, le village accueille voyageurs et réfugiés. Beaucoup sont du Pays du Vent, d'autres de simples vagabonds qui fuient leur passé. Genichi aime voir ce lieu comme un refuge pour les âmes perdues. C'est ce qu'ils étaient en s'installant ici après tout.
L'ambiance est festive, mais le sourire n'y est pas pour Okura. Pensif, il préfère s'assurer que ses enfants sont endormis. Hinode a bien grandie, elle a assumé son rôle de grande sœur et bien plus encore. C'est tourmenté par les regrets, qu'il retrouve Shizue à l'extérieur, elle aussi incapable de s'amuser.

Finalement, ils s'en sortent mieux sans nous, laisse-t-elle échapper malgré elle.
Le Clan Jigoku n'a jamais su trouver sa place en temps de paix, répond Okura avec nostalgie.
La plupart de nos camarades sont partis, je doute qu'on puisse encore parler de clan et c'est peut-être mieux ainsi.

Au sein de ce village, de cette tranquillité, ils sont les seuls à connaitre la vérité. Les souvenirs sont assez vagues, mais ils ont fait couler le sang, beaucoup de sang. Un jour ou l'autre, leurs actes auront des conséquences. Leur simple présence suffit pour mettre ce village en danger. Hélas, il semble impossible pour Okura de quitter à nouveau ses enfants.

— Tu as vu comme le petit ressemble à sa mère, j'en ai eu la chair de poule quand je l'ai vu,
confesse-t-il avec le sourire.
Hinode et Kazuo sont l'avenir Okura, ils ont une chance d'avoir une vie loin de la barbarie de la guerre, répond Shizue qui voir l'espoir s'estomper lorsqu'elle pose sa main sur son bandeau.

Le symbole qui figure sur celui-ci représente quatre traits verticaux, barrés par un cinquième. Okura connait les plans de la jeune kunoichi. La sédentarité, ce n'est plus ce qu'elle souhaite. D'autant plus si sa présence doit mettre la tranquillité de ce village en péril.

Je partirais à l'aube, si je ne vous vois pas aux portes du village alors… bon courage sensei, puisse le ciel être clément avec vous.

Okura fait face à un terrible dilemme. Abandonner une nouvelle fois ses enfants ou rester auprès d'eux, au risque de voir son passé le rattraper. Les emmener avec lui n'est pas une option. Pour les shinobis de son acabit, le monde n'est pas sûr. La nuit porte conseils, il retourne à l'intérieur alors que les rires pleins de joie s'élèvent de l'auberge.
La nuit a été courte pour Okura, qui n'est pas parvenu à fermer l'œil de la nuit. Tiraillé par un choix impossible. Heureusement, le soleil est levé depuis plusieurs heures. Shizue doit être loin. Tournant le regard sur la porte de sa chambre, il aperçoit la crinière argentée de son fils. Silencieux, il observe et se cache dès qu'il est repéré.

Tu ne ferais pas un très bon espion toi, soupir Okura avant de ricaner, entre mon fils, n'ai pas peur.

Le petit garçon ne cache pas sa joie, il saute sur le lit pour se réfugier dans les bras de son père. Rejoint par Hinode dans une moindre mesure, qui s'installe sur le bord du lit.

— Alors les enfants, qu'est-ce que vous avez prévu aujourd'hui ?
— Hinode va m'emmener attraper des papillons,
s'exclame Kazuo avec un enthousiasme débordant.
Journée chargée en perspective alors, j'espère que tu as ce qu'il faut, répond Okura qui commence à chatouiller son fils.

Jamais il n'aurait imaginé un jour avoir droit à un moment aussi léger. D'ailleurs, il ne pensait pas que ça lui procurerait autant de bonheur. Retrouver ses habitudes de père lui semblait impossible il y a encore quelques jours.
Courir après les papillons, ça ne se fait pas le ventre vide. C'est donc autour d'un copieux petit déjeuner préparé en famille qu'ils se retrouvent. Au moment où ils vont pour manger, Shizue apparait dans l'entrée. Une mine honteuse qui ne trompe personne avec pareil sourire.

Entre Shizue, viens manger un morceau avec nous, dit timidement Okura qui ne pensait pas la revoir.
Je ne voudrais pas m'imposer, répond l'intéressée sans convaincre.
Tu sais bien que tu es de la famille, assieds-toi.

Le père de la kunoichi était un membre éminent du clan Jigoku, qui périt pendant la guerre. Okura pris sa fille sous son aile, comme il lui avait promis sur son lit de mort. À aucun moment il ne regretta cette décision, encore moins au cours de ces dernières années. Shizue est un ninja hors-pair, mais aussi une camarade fidèle.
La vie reprend ses droits dans le village et la tranquillité qui y règne, a le don d'apaiser les regrets. Tôt ou tard, Ame enverra des hommes les chercher, Okura et Shizue. Pour l'heure, il ne veut pas y penser et il préfère profiter de chaque seconde qu'il passe avec ses enfants. La jeune femme n'a pas pu se résoudre à quitter son sensei, pas après toutes les épreuves qu'ils ont endurées. Pas après ce qu'ils ont fait. Une parenthèse qui ne durera pas éternellement, mais qui doit être savouré comme il se doit. Au fond, peut-être que la chance est de leur côté et que jamais, ils ne verront débarquer les forces du village caché de la pluie. Après tout, comme l'a dit Genichi, ce n'est plus leur préoccupation et personne ne sait vraiment à qui appartient ce havre de paix.
Buntaro, sans jamais laisser son verre s'assécher, observe le spectacle avec le sourire. Le petit Kazuo a de la ressource, il donne du fil à retordre à son père. Les membres du Clan Jigoku ne sont pas connus pour leur pédagogie, Okura ne fait pas exception à la règle. Hinode était plus disciplinée que son jeune frère, même à son âge. C'est Shizue qui prend le relais, avec l'approbation de son sensei. Celui-ci se résigne et rejoint le marchand pour partager un peu de son saké. Rapidement, la kunoichi met le garçon à l'aise et parvient à capter son attention. Frustrant un peu plus Okura, qui noie son chagrin dans l'alcool.

Genichi m'a dit ce que vous avez fait pour eux, je tenais à vous en remercier, dit-il sans quitter des yeux son fils.
J'ai été accueillis chaleureusement et nourris à ma faim, croyez-le ou non, mais par les temps qui courent, c'est rare, alors je leur dois bien ça.

Un homme de valeurs, voilà longtemps qu'Okura n'avait pas eu la chance d'en croiser un. Genichi est un vieillard sénile et têtu, mais c'est aussi un homme bon. Lui qui a pourtant connu ce qu'il y a de pire dans ce pays. Buntaro ressers un verre au chef du clan, avant de reprendre la conversation.

Kazuo est un chouette garçon, j'ai peine à croire qu'on puisse encore trouver des enfants qui ne sont pas traumatisé par la guerre, soupir le marchand.
Le portrait craché de sa mère celui-là, le même sourire, répond Okura qui se perd dans ses pensées.
Kazuko, c'est ça ? Le clan en parle toujours en termes respectueux et chaque année, ils allument un grand feu pour honorer sa mémoire, révèle Buntaro à la surprise du shinobi qui bois avec lui.
Une vieille tradition réservée aux plus grands héros, c'est mérité croyez-moi.

Le marchand n'en doute pas, tant on lui a parlé de Kazuko au cours des échanges qu'il a eu dans ce village. D'ailleurs, le petit Kazuo est ardemment protégé par les membres du clan. Genichi en tête de file. Finalement, il n'a peut-être pas tout hérité de sa mère. Il dégage de lui une certaine puissance malgré son jeune âge et ça, il le tient de son père. Bien que sa mère ne soit pas en reste sur le sujet, il n'est plus à prouver qu'Okura est un grand shinobi.
Quatre ans, deux mois et onze jours, voilà tout ce qu'aura duré cette parenthèse de bonheur. Un matin, alors que le village est encore endormi, ils sont arrivés en nombre. Silencieusement, ils ont abattu la sentinelle perchée en haut de la tour, puis la patrouille à l'entrée du village. Précis et efficaces, ces ninjas sont entrés avec facilité dans le village. Okura pensait qu'un jour on viendrait le chercher, parce qu'il en avait trop vu. Personne ne voulait s'encombrer d'un gêneur. Inutile de le ramener en vie, un cadavre est moins bavard. Facile à expliquer, quand on connait le passé sanglant de cet homme. L'ennemi n'a même pas pris la peine de s'interroger sur les habitants de ce village. Pour eux, c'était tous des Jigoku. Les premières maisons s'embrasèrent, alors que ceux qui en sortaient terrifiés étaient froidement abattu.
Quelques minutes suffisent pour que le chaos règne dans le village. Les corps gisent au milieu des flammes, qui se répandent. Alertant Okura, qui sort comme une furie de sa maison. Au loin il aperçoit les responsables, qui n'arborent aucun bandana. Pourtant, ça ne peut être que Ame pour lui. Bien décidé à les faire payer, il va pour les affronter quand il entend un cri, celui de sa fille. Hinode ne manque pas de courage, sortant son frère de la fournaise et de la fumée qui remplit ses poumons. Okura les récupèrent à leur sortie, mais le mal est déjà fait, ils sont inconscients. À son tour, Buntaro découvre le spectacle, écœuré par cette barbarie. Sans s'attarder sur le décor apocalyptique, il vient au chevet des enfants. Tandis qu'au loin, Shizue est déjà en plein combat. La jeune kunoichi ne manque pas de courage, mais l'ennemi est en surnombre. Rien à voir avec de simples brigands.
Une fois ses enfants entre de bonnes mains, Okura se jette à son tour dans la mêlée. Comme Shizue, il comprend vite que ce n'est pas un adversaire comme les autres. Ceux qui sont responsable de ce carnage savait à quoi s'attendre. La jeune femme est mise à terre et même si elle se relève, elle accuse le coup. Son épaule est cassée, laissant tout le loisir à leurs ennemis de poursuivre ce massacre.

Shizue, met les survivants à l'abri, je m'occupe de ça, annonce froidement Okura.
Tu es bien présomptueux, rétorque l'un des ninjas qui s'esclaffe, tu te fais vieux Okura, tu n'es plus que l'ombre de toi-même, ça ne fait aucun doute.
— Manzo, ordure !
Grogne Shizue qui va pour reprendre le combat.
Shizue !

Interrompue dans son élan, elle doit renoncer et faire volte-face. Pour laisser son sensei régler la situation. Bien sûr que c'est Manzo qui se cache derrière ce masque, Okura n'avait aucun doute là-dessus. En revanche, il se demande ce qui le motive à venir saccager le village où est mort sa sœur. Par le passé, il a toujours été froid et distant, mais il tenait à sa famille. La guerre a soufflé tout ça, maintenant il n'est plus que haine. Okura ne tient pas particulièrement à le tuer, mais il sait que face à pareille situation, Kazuko n'aurait pas hésité une seconde. Surtout si la vie de ses enfants en dépend. Soudain, sous le regard horrifié des shinobis et kunoichis qui garnissent les rangs de Manzo, Okura révèle sa vraie nature. Une aura rouge et oppressante l'entoure, c'est écrasant. Maintenant il tient plus de la bête que de l'homme avec ses crocs et ce regard bestial.

Le Démon de la Pluie, dégluti difficilement l'un des ninjas, je n'ai pas signé pour ça Manzo !
— De la poudre aux yeux, voilà tout ce que s'est,
hurle Manzo pour rassembler ses troupes, il est tout seul et un homme seul ne peut rien faire.

Paroles qu'il regrette aussitôt, Okura n'a rien perdu de ses aptitudes extraordinaires. Mordant son pouce, il invoque deux loups avec son sang. L'un au pelage noir, l'autre au pelage blanc. Animaux aussi magnifiques que dangereux et presque aussi haut qu'un homme.
Une vingtaine de shinobis composent les rangs de Manzo, mais ils ne font pas le poids. Entre les crocs de ces bêtes sorties droit de l'enfer et les griffes d'Okura, le groupe est décimé. Pas de pitié pour celui que l'on connait sous le surnom de "Démon de la Pluie". Titre hérité pendant la guerre, alors qu'il faisait couler le sang de ses ennemis sous une pluie battante. Manzo n'a pas sous-estimé son adversaire, bien au contraire. Seulement, il n'avait pas imaginé que la situation provoquerait pareille frénésie chez Okura. La vue de ses enfants inconscients et des corps sans vie l'a plongé dans une rage incontrôlable. Voilà ce qui a valu la réputation des Jigoku, cette bestialité sans bornes. Imprévisible, chacun de ses coups est porté pour tuer. Excellent combattant, Manzo ne lui arrive pourtant pas à la cheville. Surpassé en tout point, il est rapidement à terre. Une large griffure sur le torse.

Tu t'attendais à quoi bordel ? Hurle Manzo qui gémit de douleur, après ce que tu as fait, ce n'était qu'une question de temps pour qu'on te retrouve.

Impossible de raisonner Okura, certainement pas avec ce genre de paroles. Les deux loups tournent autour de leur victime, prêts à déchiqueter sa chair. Manzo sait que son heure est venue, il peut le sentir, mais il n'est pas prêt à ça.

Le monde n'est pas assez grand pour lui échapper, tu le sais bien ! Reprend-t-il alors qu'il rampe sur le sol pour échapper à son bourreau.

La seule raison pour laquelle il reste en vie, c'est seulement parce que Okura se délecte de la situation. Une fois lassé de le voir gémir et ramper sur le sol, il abrège ses souffrances. Les deux loups disparaissent comme ils sont arrivés, tandis que derrière Okura se dresse Shizue. Satisfaite du sort réservé à Manzo, mais inquiète de voir son sensei dans cet état.

Okura, c'est moi, Shizue, lance-t-elle quand elle aperçoit le regard bestial qu'il lui jette, Hinode et Kazuo vont bien, mais ils ont besoin de toi.

Toujours enivré par la rage qui comprime son cœur, il se jette maintenant sur la jeune femme. Il s'interrompt à quelques millimètres de son visage impassible. Retrouvant une forme normale, pour tomber à genoux et fondre en larmes. Tout ça, c'est de sa faute et il en est persuadé : jamais ses enfants ne pourront être en sécurité tant qu'il sera à leurs côtés.


- Conclusion -
Un nouveau départ…

— Kazuo dépêche-toi, tu vas être en retard pour ton premier jour !

Maintenant privé de ses deux parents, Hinode doit jouer le rôle de mère pour le jeune Kazuo. Un garçon plein de vie, malgré les souvenirs tragiques de cette nuit-là. Contrairement à lui, elle ne parvient pas à trouver le sommeil. Hanté par le spectacle sanglant et cette odeur de fumée. Une odeur qui lui donne la nausée aujourd'hui, même des années plus tard. Hinode s'efforce de rester forte. Pour son petit frère, mais par ce qu'elle l'a promis à son père alors qu'il les quittait à la frontière de Konoha. Le destin n'avait de cesse que de les séparer. Inconsolable, Kazuo a pleuré pendant des jours. Les pitreries de Buntaro ne suffisaient même plus à le calmer. Pourtant sans lui, difficile de dire où ils seraient aujourd'hui. Certainement pas en train de se préparer pour le premier jour à l'académie de Kiri.
Grâce aux contacts de ce marchand itinérant, il a été aisé pour les rescapés de ce massacre de trouver un refuge. Certains dans de petits villages, d'autres comme Hinode et Kazuo dans le village caché de la brume. Un endroit tout désigné, pour ceux qui veulent fuir les terres. Personne ne viendra les chercher ici, certainement pas Ame ou quiconque en voudrait à Okura et ne serait pas déjà mort. C'est bien ça le problème, Buntaro a insisté, mais jamais il n'est parvenu à avoir le fin mot de cette histoire. Tout ce qu'a pu répondre Shizue, c'est qu'ils ont énervé un ennemi puissant. Seulement, ça paraissait si loin dans le calme de ce petit village. Okura aurait pu éviter tout ça, mais les quelques années de bonheur qu'il a eu avec ses enfants lui réchauffe le cœur.
Le quotidien des deux enfants a bien changé. Maintenant, tous les matins, Hinode doit prendre une médication très stricte. La fumée qui s'est infiltrée dans ses poumons a bien failli la tuer. Heureusement, elle est résistante, mais pas assez pour éviter des séquelles irrémédiables. Le moindre effort l'essouffle et si elle force trop, les conséquences peuvent être terribles. Pour elle, fini les entraînements ou la vie de kunoichi. Un mal pour un bien, puisque sans ça, jamais elle n'aurait pu sortir son petit frère. Évidement, il a le dont de lui faire regretter, quand elle le voit encore à moitié endormie et toujours pas habillé.

Je t'avais dit de ne pas veiller trop tard, soupir Hinode qui l'aide à s'habiller, tu dois être plus responsable Kazuo, tu vas devenir un ninja.
— Oui, mais moi je veux rester à la maison avec toi,
confesse timidement le garçon.
Pour manger et dormir toute la journée ? Un peu d'entraînement ne te feras pas de mal.

Hinode chatouille le ventre de son frère qui rit aux éclats, avant qu'elle ne soit stoppé par une quinte de toux. L'inquiétude de Kazuo aura au moins le mérite de le bousculer un peu, il se met enfin à s'habiller.
Rien n'est facile dans la vie, Kazuko ne cessait de le répéter à sa fille. Au début, Hinode prenait ça à la légère, mais dorénavant, elle comprend. Pour elle, plus rien ne sera léger et facile. Veiller sur son frère, comme aller faire les courses pour le dîner. Par l'héritage de ses parents, elle a hérité d'un moral de fer à toutes épreuves. Il faut au moins ça pour gérer ce petit diable de Kazuo. Lui aussi en a bavé, mais sa jeunesse lui offre une précieuse insouciance. Devenir ninja, c'était son idée. Pour voyager et peut-être un jour, revoir son père et Shizue. Hinode sait que c'est improbable, ils doivent être loin et bien caché depuis tout ce temps. Elle refuse de gâcher les rêves de son petit frère, tant que ça lui permet de vivre une vie normale de petit garçon. Là encore, ce n'est pas gagné. Kazuo a grandi et il commence à se poser beaucoup de question. Auxquelles sa sœur n'a pas toutes les réponses.

Hinode, dit Kazuo les yeux perdus dans son petit déjeuner, nous on est les gentils, pas vrai ?
— Ne me dis pas que tu es encore allez chez Monsieur Oshita,
désespère Hinode qui imagine le pire.
Non, non, c'est juste que, papa il…

Honteux de demander ça, Kazuo perd ses mots et détourne son regard larmoyant. C'est vrai qu'ils n'ont jamais eu de discussion sur le sujet et pour cause, Hinode elle-même ignore dans quel camp était son père. Néanmoins, elle sait une chose : le Clan Jigoku a toujours combattu pour Ame, alors même qu'on voulait sa dissolution bien avant la guerre.

Papa avait pour habitude de dire… nul besoin de savoir où tu vas, quand tu sais d'où tu viens, énonce Hinode de façon solennelle, Kazuo, tu es un Jigoku et ça, personne ne pourra te l'enlever.

Un clan fier et fort, qui n'a jamais reculé devant les difficultés, que ce soit un ennemi ou le destin lui-même. Peu importe que leur père soit un gentil ou un méchant – si on peut résumer aussi simplement. Tout ce qui compte, c'est qu'il a toujours œuvré dans l'intérêt de ses enfants. Hinode n'a pas les mots pour lui expliquer tout ça, elle espère qu'avec l'enseignement de l'académie, Kazuo comprenne par lui-même. C'est peut-être beaucoup demandé, alors qu'il est encore effrayé par cette nouvelle vie.
Kiri et son académie ont un passé sanglant, mais comme Kazuo, le village caché de la brume cherche un avenir plus radieux. Plus difficile à dire qu'à faire, surtout pour ce garçon encore un peu trop timide. Faire le pitre avec sa sœur et rire innocemment c'est facile avec Hinode, mais face à tous ces visages inconnus, ça se complique. Oui, c'était son idée, mais il ne pensait pas que ça serait si difficile. Tous les élèves de l'académie ont déjà suivi un entraînement avancé. Tous sont déjà très fort pour leur âge. Kazuo a été brièvement entraîné par son père, puis Shizue, mais lorsqu'il découvre tous ces apprentis ninja un sabre à la main, il désespère. Le Kenjutsu, un art qu'on ne lui a jamais enseigné. Au village caché de la pluie, ce n'est pas une spécialité, mais qu'est-ce qu'il en sait après tout ? Si ce n'est que son père ne portait aucun sabre à la ceinture.
Les jours passent et Kazuo ne fait aucun progrès au maniement des lames. Pourtant, son instructeur n'a que de bonnes choses à dire au sujet de ce garçon. Naturellement doué pour le Ninjustu, très bon en Taijutsu. Quant à l'aspect théorique, bien qu'il n'ait pas eu un enseignement digne de ce nom, il apprend très vite. C'est pour cette raison qu'un jour, à la fin de l'entraînement, il prend son jeune élève à part.

Kazuo, reste une minute s'il te plait.

Timidement, le garçon range son sabre de bois et rejoint son instructeur. Tout penaud, il s'attend à des critiques, alors que jusque-là il n'a eu que des compliments. Hélas, aussi doué soit-il, il manque cruellement de confiance en soi. Son instructeur pense savoir d'où ça vient, mais il ne veut pas brusquer son élève. Kazuo cherche à bien faire, alors il tient à tous prix à maîtriser le Kenjutsu, pour définitivement s'intégrer à Kiri. Tout le monde n'est pas fait pour cet art et même au village caché de la brume, nombre de shinobis préfèrent s'orienter vers le ninjutsu.

Écoute Kazuo, je vois tous les efforts que tu fais pour apprendre le Kenjutsu, mais ça ne fonctionne pas, annonce d'abord l'instructeur avec compassion.
Je vais faire plus d'efforts, s'il vous plait, ne me renvoyez pas.
— Te renvoyer ?
Répond-t-il avec surprise, où vas-tu chercher ça, tout ce que je veux dire, c'est que tu devrais trouver ta propre voie, visiblement celles de l'épée n'est pas faite pour toi.

Depuis son arrivée, Kazuo admire ces shinobis avec un katana à la ceinture. C'est pour eux une évidence le Kenjutsu, comme les sept épéistes de la brume dont les élèves discutent entre eux. Légendaires au Pays de l'Eau, ils ne sont pourtant pas les seuls à faire la renommée du pays.

Les Hozuki par exemple ont une affinité naturelle avec le Suiton et son capable de liquéfier leur corps, nul besoin de Kenjutsu pour eux, révèle l'instructeur pour convaincre son élève.
J'ai peut-être quelque chose, mais… ma sœur ne veut pas que je l'utilise, c'est pour ça que je voulais apprendre le Kenjutsu, confesse Kazuo qui ne sait plus quoi penser.
Montre-moi, ce sera notre petit secret, reprend-t-il avec enthousiasme.

La discussion prend une tournure étonnante, l'instructeur ne pensait pas que ce garçon parviendrait à le surprendre. Pourtant, lorsqu'il voit Kazuo se mordre le pouce pour réaliser une technique d'invocation, il est bluffé. Un louveteau apparait devant lui. Rien de très menaçant, même si celui-ci se jette sur les bottines de l'instructeur, qu'il mord avec hargne. Plutôt inoffensif, le jeune animal s'avoue vaincue quand on lui gratouille le dessus de la tête.

Voilà qui est intéressant, dit finalement l'instructeur qui se retrouve à jouer avec le louveteau, c'est un bon début, je suis sûr qu'on va avancer avec ça.
— Hinode veut pas que j'utilise ce pouvoir, c'est à cause de…
— Ton clan ?
Demande-t-il en prenant son élève de court, je savais que le nom des Jigoku ne m'était pas inconnu, mais ça remonte à loin cette rencontre…

Les souvenirs qu'il a de ces farouches adversaires, c'est qu'ils sont de redoutables combattants. Le plus souvent accompagnés de loups – bien plus impressionnants que celui-ci par contre. Kazuo ne doit en aucun cas brider un tel pouvoir, c'est son héritage. Nombre de Kekkai Genkai ont fait la fierté de Kiri. C'est très certainement grâce à sa famille, que ce garçon est si à l'aise en cours. Hormis le Kenjutsu, rien ne semble lui résister. Quant à savoir si ce sera suffisant pour faire de lui un bon genin, seul l'avenir le dira. Pour l'heure, il doit travailler cette capacité spéciale. Retrouver le style de ses ancêtres et se l'approprier, pour découvrir sa propre voie.

Voilà ce qu'on va faire, je vais en discuter avec ta sœur et si elle est d'accord, plutôt que de travailler le Kenjutsu, tu auras des cours appropriés.
— C'est vrai ? Vous feriez ça ?
Répond Kazuo les yeux pétillants de joie.

Plus que tout au monde, il aime sa sœur, mais elle a hérité du caractère de ses parents. Impossible de lui faire entendre raison dans ces circonstances, pas sans des arguments de poids. Son instructeur est son dernier espoir. Kazuo n'aime pas les katanas, il a toujours peur de se couper et ce n'est pas des plus pratique. Il préfère nettement admirer les autres exécuter les mouvements avec tant de passion et de précision.

File Kazuo ou ta sœur va s'inquiéter, moi de mon côté, j'arrange un rendez-vous.

L'enthousiasme du garçon a raison de sa timidité et il affiche son plus beau sourire. Bien sûr, l'instructeur ne fait pas ça uniquement pour aider son élève à trouver sa voie. Une part de lui, plus pragmatique, voit tout le potentiel de Kazuo. Nul doute qu'avec les bons outils, il peut devenir un atout pour Kiri. Seulement, cela lui demandera bien plus d'efforts que les autres et peut-être même plus de pugnacité. L'instructeur ne se fait pas de soucis là-dessus, ce garçon a le sang de grands shinobis qui coule dans ses veines.


LE JOUEUR


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Nobuko Ren
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○ Jigoku Kazuo [Terminée] Vide
MessageSujet: Re: ○ Jigoku Kazuo [Terminée]   ○ Jigoku Kazuo [Terminée] Icon_minitimeMar 14 Mai - 22:28

Bienvenue sur Naruto Origin !

Comme convenu, ta capacité spéciale est acceptée, j'ai hâte de voir ce que tu en feras inrp.

La présentation est vraiment sympathique et détaillée et ça fait plaisir à lire surtout que ce n'est pas chose aisée avec le grade que tu demandes.

Je te souhaite la bienvenue à Kiri !
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○ Jigoku Kazuo [Terminée]

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